Alors que la famille de l’éducation et les élèves attendent avec impatience à ce que les autorités les soulagent en décidant du sort de l’année scolaire 2019-2020 et de l’avenir des examens, notamment ceux des classes finales, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rassuré de la poursuite du cours scolaire. Autrement dit, il n’y aura ni d’année blanche, et ni encore moins d’annulation de l’examen du Baccalauréat. Lors de sa rencontre avec les médias, le chef de l’état a affirmé que l’examen du baccalauréat pour l’année scolaire en cours « sera maintenu et il n’y aura pas d’année blanche », ajoutant que les mesures à prendre à cet effet restent tributaires de l’évolution de la situation sanitaire. Pour la date de la tenue du BAC, si le président Tebboune n’a pas détaillé la question, il a promu une solution en fonction des résultats obtenus dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Dans le même secteur, le premier magistrat du pays s’est engagé à résoudre les problèmes de toutes les catégories, à l’instar du personnel du secteur de l’éducation et ce, selon un « programme déterminé », préconisant des tripartites, à l’avenir, pour examiner tous les dossiers. Toutefois, le Président met en garde contre « toute velléité d’infiltration sur injonction d’outre-mer concernant certaines revendications », affirmant que « la loi est au-dessus de tous ».
Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale a achevé, mercredi dernier, une série de rencontres avec les partenaires sociaux de son secteur autour de l’avenir de l’année scolaire 2019-2020 et du retour des élèves à l’école. Aucune décision n’a été prise pour le moment à ce sujet. Mais la question devrait être discutée aujourd’hui en Conseil des ministres.
« Le Président est avec nos propositions »
Pour leur part, les syndicats ont proposé de reporter le Bac à septembre prochain, et de comptabiliser les résultats des deux premiers trimestres pour le passage des élèves en classe supérieure. Concernant les annonces du Président, contacté hier par nos soins afin de le faire réagir dessus, le président du SATEF, Boualem Amoura, a indiqué que le président de la République, même s’il s’est montré un peu « hésitant » et « flou » dans son discours, il était clair concernant l’achèvement de l’année scolaire, en donnant des indices à ce sujet. « Indirectement, le Président est avec les propositions des partenaires sociaux », pense-t-il, car d’après lui, il n’y a pas d’autre solution à adopter. « C’est une situation exceptionnelle. Il nous faut des solutions exceptionnelles », réitère-t-il comme demande, ajoutant que « les élèves ne pourront pas retourner dans les établissements dans les conditions actuelles ». Concernant l’examen du Bac, il nous dira que le chef de l’état « tarde » à prendre une décision, ce qui « influence négativement » sur le psychique de l’élève.
Soulagement des parents d’élèves
De son côté, l’Association des parents d’élèves, présidée par Ali Ben Zina, a salué hier dans un communiqué rendu public sur sa page officielle du Facebook, la gestion de l’état de la lutte contre la propagation du Coronavirus qui a mis le monde entier à genoux. Concernant le secteur de l’éducation, l’association a marqué son soulagement au discours du président qui a fait entendre que les propositions du partenaire social lui ont bien été transmises. « Le président a donné des indices d’accepter les propositions des syndicats concernant le passage des élèves, notamment ceux des classes d’examen (la 5ème et le BEM) ». Sur ce, l’association a manifesté son satisfécit, celui de lier le sort du Baccalauréat à l’évolution de la situation sanitaire dans le pays. « Nous saluons fortement la décision du Président de prendre en compte en priorité la santé de nos enfants », indiquant que seul le Comité scientifique de suivi de l’évolution du Covid-19 peut trancher de la date du BAC ». Et de rappeler, dans ce sillage, la nécessité de prendre en considération les conséquences psychologiques du report du BAC pour le mois de septembre sur l’élève.
Contrairement à lui, Khaled Ahmed, président d’une autre Association de parents d’élèves, propose de passer le BAC au mois de septembre, tout en comptabilisant les résultats des deux premiers trimestres pour compter les moyennes de la 5ème et du BEM, ainsi pour passer aux niveaux supérieurs.
Sarah Oubraham