Accueil ACTUALITÉ ÉDUCATION NATIONALE : Les écoles paralysées aujourd’hui par la grève du Cnapeste

ÉDUCATION NATIONALE : Les écoles paralysées aujourd’hui par la grève du Cnapeste

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Alors que les échanges avec le ministère de l’Éducation n’ont pas servi à persuader le Cnapeste de renoncer à sa grève de deux jours reconductible, les écoles risquent d’être paralysées aujourd’hui et demain. Un mouvement de contestation qui survient au moment où des engagements ont été pourtant pris par le ministre du secteur de répondre aux préoccupations des travailleurs.
Le repos accordé aux élèves depuis vendredi dernier risque ainsi de se prolonger en raison de ce débrayage cyclique du Cnapeste. Le syndicat, reçu chez le ministre Belabed le 24 octobre pour désamorcer la bombe de la grève, affirme ne pas avoir eu de réponses convaincantes quant à sa plateforme de revendications ; ce qui l’a poussé à maintenir son action de contestation. À relever que ce syndicat réclame d’abord l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important.  Sa plateforme de revendication tourne aussi autour de l’augmentation des salaires pour faire face à l’érosion du pouvoir d’achat de l’enseignant, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants de dividendes. Le syndicat contestataire prévoit de réunir son conseil national juste après ses deux jours de grève pour décider de la suite à donner à son mouvement. À noter toutefois que le Cnapeste n’est pas le seul syndicat à appeler à la grève. D’autres syndicats menacent aussi d’aller vers la contestation à l’instar de l’Unpef, et du Snte, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. Celles-ci tournent essentiellement autour de la révision des salaires et des primes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’éducation. Ils réclament outre l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, la promulgation d’une loi qui protège l’enseignant de toute forme d’agression. Il est important de relever que ces tentions qui marquent le secteur de l’Éducation interviennent quelques semaines avant le début des devoirs et compositions du premier trimestre. Les élèves qui sont déjà perturbés par les plans d’enseignement exceptionnels se retrouvent encore une fois pris en otage du bras de fer entre le ministère de tutelle et les syndicats qui semble s’inscrire dans la durée.
Ania Nait Chalal

EXERCICE DE L’ACTION SYNDICALE
Vers la préparation d’un projet de loi-cadre
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dimanche en Conseil des ministres, au gouvernement de préparer un projet de loi-cadre relatif à l’exercice de l’action syndicale dans différents secteurs, lequel régira les droits et obligations et défendra les intérêts des fonctionnaires et travailleurs, loin des tractations partisanes et politiciennes. Il est en effet indiqué dans un communiqué de la réunion du Conseil des ministres, que « le Président Tebboune a instruit le gouvernement de s’intéresser davantage aux questions relatives aux préoccupations des citoyens à travers la préparation d’un projet de loi-cadre relatif à l’exercice de l’action syndicale dans différents secteurs, lequel régira les droits et obligations et défendra les intérêts des fonctionnaires et travailleurs, loin des tractations partisanes et politiciennes ».
Ania Nch

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