La ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit, est formelle. Un conseil interministériel sera prochainement consacré à la rentrée scolaire 2015-2016, avec pour principal objectif d’en définir les priorités. Le secteur de l’éducation est un secteur stratégique, et il n’est nullement concerné par les mesures d’austérité décidées à la suite de la chute continue des prix du pétrole sur le marché international. En ce sens, le gel des recrutements n’est pas de rigueur pour le secteur de l’éducation dans le sens où les examens sont maintenus au mois de mars 2015, afin de pourvoir à quelque 7 000 postes vacants, a également dit la ministre. «Les besoins pour l’année prochaine seront examinés à partir du mois de janvier en cours», a précisé la ministre, prévoyant l’ouverture de nouveaux établissements scolaires afin de lutter contre la surcharge des classes. Les ressources humaines et les potentialités existent pour combler les différents paliers d’enseignement, a-t-elle assuré également. En ce qui le concerne, le partenaire social est invité à adopter la voie de la discussion. C’est en ce sens que Nouria Benghebrit a émis le souhait de voir se concrétiser un pacte avec les différents syndicats pour stabiliser le secteur. «Le débat arrêté avec le partenaire social consistait en la mise en place d’un pacte pour résoudre définitivement les problèmes liés au secteur», a expliqué la ministre, assurant que des progrès gigantesques ont été réalisés à l’issue des différents pourparlers avec les syndicats du secteur, et que 34 revendications sur les 36 posées ont été prises en charge. Autre mesure prise par les responsables du secteur de l’éducation, celle consistant dans la mise en place au cours de ce mois de janvier, de l’Observatoire de l’éducation et de la formation, dont les textes juridiques existent, mais non encore mis en application. Cependant, la ministre persiste et signe. Il n’y aura pas de deuxième session à l’examen de 5e année en raison du fait, a-t-elle expliqué, que cette seconde session aboutissait à très peu de résultats. De son côté, l’examen du baccalauréat verra la fiche de synthèse adoptée au lieu et place de la deuxième session et/ou du rachat. La ministre n’a pas utilisé le terme de fiche de synthèse, mais celui de la fiche d’évaluation du travail continu de l’élève du cycle secondaire. Autre annonce qui ne va sûrement pas faire l’affaire des élèves des classes de terminale, c’est qu’il n’y aura plus de seuil aux cours dispensés. Ces décisions ont été prises à la suite de propositions élaborées durant la conférence nationale, tenue au mois de juillet dernier, a déclaré Nouria Benghebrit. Concernant la réforme de l’école, Nouria Benghebrit se fait quelque peu critique, puisqu’elle préfère parler d’ajustements au lieu de réformes. Cette réforme s’est déroulée avant même l’adoption d’un texte d’orientation, a cependant admis la ministre. L’évaluation de cycle de l’enseignement secondaire se fera à partir de ce mois de janvier 2015, et aboutira au mois de juillet prochain à une conférence nationale. Les véritables changements au niveau de ce cycle se feront à partir de la réflexion que mèneront tous les acteurs concernés par l’Éducation, a-t-elle dit. La ministre a évoqué également la réécriture des programmes scolaires qui est, a-t-elle dit, une urgence. «Il existe une réflexion sur une méthodologie et qui démarrera à partir de fin janvier en cours, pour une réécriture des programmes scolaires dans le secondaire. L’urgence de ce chantier pour tous les cycles s’est imposée de manière naturelle», a-t-elle précisé.
Sur les 317 recommandations, issues de la conférence nationale de juillet dernier, plus de 200 plaidaient pour la réécriture des programmes, a dit la ministre, mettant l’accent sur la formation des enseignants comme étant la clé de voûte d’un enseignement de qualité.
Mohamed Djamel