Accueil À LA UNE ÉCOLES PRIVÉES : Le MEN reprend le contrôle 

ÉCOLES PRIVÉES : Le MEN reprend le contrôle 

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Le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Saâdaoui, a annoncé à Alger, que son secteur reprendra l’octroi des agréments aux écoles privées dès la publication du nouveau cahier des charges, soulignant que son département œuvrait à orienter ces établissements vers de nouvelles spécialités dans le cadre de l’amélioration du niveau de l’enseignement. 

Lors d’une plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales adressées à plusieurs membres du Gouvernement, Saâdaoui a précisé, concernant les demandes d’agrément relatives aux écoles privées, que « le nouveau cahier des charges les concernant se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du Gouvernement», soulignant que «le secteur œuvre à orienter ces écoles vers la spécialisation, à travers l’encouragement de l’investissement dans ce sens, en vue de concrétiser les orientations de l’État visant à améliorer la qualité de l’éducation».

628 établissements dans 38 wilayas 

 indiquant que «le nombre d’établissements d’enseignement privés s’élève à 628 répartis sur 38 wilayas, M. Saâdaoui a affirmé que «l’agrément de nouveaux établissements est tributaire du respect des conditions et de la carte scolaire adoptée par le ministère, liée à la répartition des écoles selon les besoins, ainsi qu’à la finalisation du dossier d’ouverture d’établissements spécialisés, qui est en cours d’étude», invitant les investisseurs désireux «d’intégrer ce domaine à soumettre leurs demandes ». Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que « le secteur privé a été autorisé à ouvrir des établissements éducatifs entre 2004 et 2005 sur la base d’un cahier des charges spécifique l’obligeant à appliquer le programme agréé par le ministère de l’Éducation nationale ». Cependant, en 2022, «il a été constaté que certains établissements ne respectaient pas les conditions stipulées, profitant du manque du contrôle, ce qui a conduit à la prise de mesures de suspension de l’octroi des agréments et à la création d’une commission multisectorielle pour étudier la situation et élaborer un nouveau cahier des charges adapté aux évolutions, lequel est actuellement au niveau du Secrétariat général du Gouvernement », a-t-il dit. Le ministre a également rappelé les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur la nécessité de « diriger les écoles privées vers de nouvelles spécialités, en adéquation avec les efforts de l’Etat pour introduire de nouvelles spécialités scientifiques, telles que l’informatique, la cybersécurité, les nanosciences et l’intelligence artificielle». 

Concernant le rapprochement des centres d’examen du Baccalauréat des candidats, M. Saâdaoui a indiqué que son secteur «a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir le confort des candidats, en coordination avec d’autres secteurs pour l’ouverture des maisons de jeunes, des mosquées ainsi que de structures relevant de certains secteurs en vue de permettre aux candidats de se reposer et de réviser», a-t-il rassuré.

Allègement du programme 

En réponse à une question orale qui lui a été adressée lors de la première séance plénière  du Parlement de l’enfant algérien (PEA), M. Mohammed Seghir Saâdaoui a indiqué, que la Commission nationale de la qualité de l’enseignement, a recommandé de se concentrer sur les matières fondamentales pour chaque filière du cycle secondaire, tout en réorientant les matières secondaires non liées à la spécialité, a indiqué un communiqué du ministère de l’Éducation nationale. En effet, M. Saâdaoui a affirmé que « la Commission nationale de la qualité de l’enseignement, chargée du suivi et du traitement de ce dossier, avait procédé à une étude approfondie des programmes, incluant des comparaisons internationales des meilleures pratiques éducatives, en tenant compte des besoins des élèves et des exigences de la société», a rappelé la même source. La commission a souligné, dans ce cadre, «la nécessité de renouveler les programmes et les curricula afin de permettre l’intégration des nouvelles connaissances et des sciences modernes».

Secondaire : se passer des matières secondaires 

S’agissant du cycle secondaire, la commission a recommandé de « se concentrer sur  les matières fondamentales liées de chaque filière, avec la réduction ou la réorientation des matières secondaires non liées à la spécialité, permettant ainsi à l’élève de mieux s’exercer dans les matières fondamentales et les applications pratiques». 

Dans le même contexte, la commission a également préconisé «l’élaboration d’un dossier relatif à la création d’une nouvelle filière dans l’enseignement secondaire général et technologique, spécialisée en informatique et technologies de l’information, compte tenu de l’importance scientifique de ce domaine», afin de «préparer les élèves à s’orienter ultérieurement vers des spécialités pointues dans les grandes écoles, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la cyber sécurité et des nanotechnologies».

Moyen : alléger les contenus des matières

Concernant le cycle d’enseignement moyen, la commission a insisté sur la nécessité «d’alléger le contenu des matières afin de permettre aux élèves de connaitre toutes les matières et de choisir, par la suite au secondaire, la filière correspondant à leurs préférences et capacités». M. Saâdaoui a précisé que cette orientation vise à «assurer les meilleures conditions éducatives aux élèves et adapter les programmes aux exigences de l’époque et aux spécialités d’avenir», a-t-il conclu.

L.Zeggane

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