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EAU POTABLE : Le renforcement du service public en priorité

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Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, fixe désormais les priorités de son plan d’action suivant les orientations de l’Exécutif. Ainsi, il a affirmé, lundi à Alger, que l’amélioration du service public en matière d’accès à l’eau potable et d’assainissement constitue, pour le nouveau gouvernement, un « axe majeur et prioritaire », soulignant que les pouvoirs publics veilleront pour la satisfaction des citoyens consommateurs et usagers.

Lors de l’ouverture des travaux de la réunion des cadres supérieurs de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger et de Tipasa (SEAAL), le ministre des Ressources en eau a indiqué que l’entreprise publique SEAAL est « un outil important du secteur au vu de l’étendue de son périmètre, de la population concernée par son action et de sa qualité d’opérateur pilote, en tant que mode de gestion déléguée des services de l’eau potable et de l’assainissement ».
Évoquant quelques carences qui subsistent encore en matière de distribution d’eau potable, notamment dans certaines communes d’Alger, le ministre des Ressources en eau a soutenu que les résultats de cette forme d’organisation, notamment à travers une « gestion déléguée de l’eau potable et d’assainissement », ont été tout de même « probants » dans les trois métropoles concernées, à savoir: Alger et Tipasa réunies, Constantine et Oran. Les résultats de cette démarche plaident en faveur de « sa duplication au niveau d’autres grandes villes du pays ainsi que de celles adossées à des systèmes hydrauliques complexes », a-t-il également fait observer.
Et lorsqu’il y a des lacunes, elles concernent, a signalé le ministre, une production parfois surabondante, la progression lente du rendement technique, la proportion élevée des eaux non facturées, les délais moyens de réparation des fuites, la faible consommation des crédits d’équipement et le ratio des coûts de fonctionnement par rapport au chiffre d’affaires réalisé, jugé toujours élevé.
Sur ce point, le ministre des Ressources en eau a exhorté les cadres de l’entreprise à mener une « action volontaire et déterminée pour aboutir, à court et moyen termes, à des avancées tangibles et quantifiables », mettant en exergue, à ce titre, l’importance d’entreprendre une « coordination optimale » avec l’administration centrale du secteur ainsi qu’avec les autorités locales notamment dans les wilayas d’Alger et de Tipasa. À ce titre, « j’appelle donc au-delà des aspects contractuels, les équipes de Suez, chargées de ce volet au niveau du siège ou des collaborateurs expatriés ici à Alger, à s’inscrire pleinement dans l’esprit de coopération et de transmission qui a fondé ce partenariat en œuvrant à la montée des compétences métiers au sein de l’entreprise et à son extension effective à des unités de l’Algérienne des Eaux et de l’Office national de l’assainissement », a recommandé Berraki.
Par ailleurs, le ministre a annoncé l’ouverture prochaine de l’École nationale de gestion de l’eau et de l’assainissement (ENGEA) en vue de renforcer l’appareil de formation et de perfectionnement du secteur et d’offrir des conditions pour faciliter les transferts de savoir-faire. L’ouverture prochaine de cet établissement s’inscrit, a-t-il relevé, dans « la démarche de renforcement de l’appareil de formation et de perfectionnement du secteur et la réunion des conditions optimales pour faciliter et intégrer les transferts de savoir-faire».
Yousra Hamedi

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