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DISPONIBILITÉ DE LA CHLOROQUINE EN ALGÉRIE : Des besoins pour 320 000 malades

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Plusieurs questions relatives à la gestion de l’épidémie du coronavirus dans le pays ont été soulevées, et mises au clair, hier, par le Docteur Lotfi Benbahmed, ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique, lors de son passage sur les ondes de la chaîne 3.

La première question abordée par l’hôte de l’émission « L’invité de la rédaction » de la chaîne nationale est la disponibilité en quantités suffisantes de la chloroquine, protocole thérapeutique adopté récemment par les autorités comme remède contre le Covid19 et surtout son efficacité.
« La chloroquine a fait ses preuves en Chine, en France et bien d’autres pays et c’est à partir de là que le ministère de la Santé et le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus ont validé l’utilisation de traitement antipaludique contre le coronavirus », a expliqué le ministre délégué M. Benbahmed.
Concernant la disponibilité de ce traitement au niveau local, l’ancien président de l’Ordre des pharmaciens a fait savoir, à cette occasion, que le pays dispose à présent d’un stock largement suffisant pour la demande locale qui s’élève, selon la même source, à 130 000 boites produites localement, en plus de la demande d’importation de 190 000 autres, qui devrait être réceptionnée aujourd’hui ou demain. « Cette quantité peut couvrir 320 000 malades, à raison d’une seule boite par personne, tout en espérant ne pas arriver à ce nombre de personnes contaminées, et le tout sera déposé au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), en charge de faire, par la suite la répartition sur les structures sanitaires», a-t-il ajouté.
M. Benbahmed a indiqué également que la production locale de ce traitement contre le virus corona est assurée par un laboratoire pharmaceutique privé et s’étendra dans les prochain jours sur deux autres fabricants, en plus de l’importation.
S’agissant de son efficacité pour soigner le coronavirus, alors qu’il est initialement destiné à traiter le paludisme et la malaria, l’invité de la chaîne3 a expliqué que les autorités du pays suivent de près l’évolution des recherches scientifique qui se font un peu partout à travers le monde pour trouver un médicament conçu exclusivement à traiter le corona.
« Nous sommes en contact avec pas moins de quatre laboratoires étrangers qui travaillent pour développer des molécules contre le virus corona et nous sommes ouverts à toutes les opportunités qu’offre le marché actuellement pour soigner nos patients », a –t-il encore dit, tout en révélant l’existence d’une bataille « rangée » entres les labos-fabricants de molécules menée par des lobbies pour accaparer le marché mondial à travers de nouveaux produits plus chers.
À ce sujet, l’invité de la Chaîne d’expression française dira : « La chloroquine est produite depuis des années à travers le monde, de surcroit elle n’est pas coûteuse sur le marché et par conséquent, il y a des lobbies qui travaillent sur de nouveaux produits pour les vendre à des prix faramineux». Revenant à la pénurie des masques chirurgicaux, des gants et du gel hydro-alcoolique au niveau des pharmacies et des établissements sanitaires, qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment pour le personnel médical, qui est pourtant en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, M. Benbahmed a indiqué que pour le gel, la question ne se pose plus à présent, car beaucoup de producteurs se sont convertis à la production de ce désinfectant.
Pour les masques chirurgicaux (masque anti-projection), a-t-il poursuivi, « le pays dispose de 4 fabricants qui produisent quotidiennement quelque 150 000 bavettes par jours, en plus des 10 millions qui sont déjà dans les différents hôpitaux du pays et prêts à utilisation et nous attendons près de 5 millions de masques importés en plus des masques alternatifs produits à base de tissu.
Il a tenu, dans ce contexte, à rappeler que ces masques sont destinés au personnel soignant pour ne pas souiller la plaie ou le champ opératoire, et aux malades pour ne pas contaminer les autres.

12 millions de masques partent en fumée
« Il y a deux semaine nous avons comptabilisé jusqu’à 12 millions de masques dans nos hôpitaux, mais qui ont été malheureusement gaspillés inutilement à travers des ventes illicites ou même donnés aux familles », a révélé M. Benbahmed.
S’agissant des tests, l’invité de la chaîne 3 a souligné que « Nous avons l’Institut Pasteur et trois annexes que nous développons au fur à mesure, et si nous ne disposons pas de plus de moyens aujourd’hui c’est par ce que ce sont de nouvelles technologies et ce sont des appareillages adaptés avec des amorces » et semaine après semaine, a-t-il encore enchaîné, « nous avons des tests nouveaux qui se mettent sur le marché et nous sommes en contact étroit avec l’ensemble des fabricants pour pouvoir disposer de ces tests-là en commençant par quatre laboratoires et ça va être étendu à des dizaine de laboratoires qui ont été identifiés et disposant de matériels nécessaires pour lesquels les réactifs seront livrés en plus des tests qui se font au bout de 15 minutes qui permettront de faire du criblage et un premier tri avant de passer au PCR. C sont là les nouvelles recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS». M. Benbahmed a affirmé, par ailleurs, que tous les spéculateurs (pharmaciens, grossistes et autres) qui profitent de cette situation pour s’enrichir sur le dos des Algériens en pareilles circonstances, subiront des sanctions qui peuvent aller jusqu’à la fermeture.
Brahim Oubellil

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