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Développement à Adrar : de gros efforts pour une nouvelle dynamique

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La wilaya d’Adrar est située dans le sud -ouest du pays ,à 1450 km d’Alger .Majoritairement occupée par le Sahara ,elle est peu peuplée ,au regard de sa superficie . Elle est délimitée au nord par les wilayas d’El – Bayadh et Ghardaïa, à l’ouest par Béchar et Tindouf ,à l’est par Tamanrasset et enfin au sud par la Mauritanie et le Mali.

On compte plus de 410.000 habitants pour une superficie de 427.968 km2, avec une densité de 0,89 habitant au km2. Les secteurs porteurs sont : l’agriculture , le tourisme ,les énergies et les mines .Son réseau routier est de 2400 kilomètres avec 520 km de chemins de wilaya, 460 km de chemins communaux. Adrar compte quatre aéroports dont un militaire à Reggane, les autres se trouvant à Adrar ,Timimoun et Bordj Badji Mokhtar.
Contribution de GDF Suez :
Dans le cadre de sa démarche de responsabilité sociétale et en concertation avec les autorités locales de la wilaya d’Adrar,GDF SUEZ EPI souhaiterait contribuer au développement des localités les plus fragiles de la région où est présent le projet Touat gaz dont GDF SUEZ EPI est co-opérateur avec Sonatrach .Le projet vise à mettre en place une stratégie d’intégration locale durable qui favoriserait la création d’activités génératrices de revenus pérennes et durables pour les populations locales.Cette stratégie a pour objectif de définir le cadre et les moyens à mettre en œuvre afin d’aider les populations locales à prendre en charge leur propre développement.
Elle repose essentiellement sur la mise en place de quatre projets pilotes structurants et reproductibles ,ainsi que sur une approche participative où l’ensemble des acteurs locaux est impliqué à chaque étape des projets.
La mise à disposition d’ un kit mobile de conservation préventive (manuel de sensibilisation ,petit matériel d’entretien ,fourniture de conditionnement et mobilier ,constat d’état.)
La durée des projets en question est de quatre ans ( de 2014 à 2017) et le budget alloué est de 600.000 euros ,à raison de 150.000 euros par an.
Cependant comme le souligne M. Madani Fouatih Abderrahmane, wali ,l’exécution des projets sera conjointe
GDF SUEZ EPI et la wilaya d’Adrar .
1- Préservation de l’environnement oasien.
2- Amélioration de la productivité et des compétences maraîchères.
3- Création de revenus durables.
4- Préservation du patrimoine culturel et collectif.
Dans ce contexte, trois orientations stratégiques structurent la démarche globale de ces projets pilotes, dans une perspective de développement durable.
A-Le renforcement des capacités des acteurs locaux par leur appropriation, implication et responsabilisation dans toutes les étapes du projet :
B- Le développement d’une pédagogie active fondée sur des actions de formation dans les différents domaines des projets. C – Le renforcement du partenariat et des mécanismes d’échanges avec les autres sites et partenaires locaux ,nationaux et internationaux.
I -Problématique
L’assainissement des villes moyennes oasiennes constitue une problématique accrue et récurrente. Le contexte difficile de la région d’un point de vue _ géologique ,caractérisé par la présence de sable ,la rareté de l’eau …
– technologi, moyen de l’entretien .
– Moyens humain se résume par le manque de main – d’œuvre qualifiée.
Ces trois facteurs mettent à rude épreuve les systèmes les plus courants ,lorsque ceux-ci sont installés .Dans la plupart des cas,les effluents des villes sont rejetés sans traitement préalable dans la palmeraie menaçant l’écosystème fragile ,entraînant potentiellement des maladies graves et la prolifération de moustiques .Depuis son installation à la tête de cette wilaya ,M. Madani, wali, suit de très près tous les projets à réaliser ou en train de l’être . A raison de deux sorties par semaine et autant de réunions avec son staff, le wali est à cheval , suivant le déroulement des opérations afin de mener à bien la finalisation des projets qui ,une fois achevés, apporteraient réconfort et soulagement à la population .
L’objectif de ce projet est d’apporter des solutions techniques fiables et durables pour l’assainissement des villes oasiennes moyennes .
II – Le projet pilote de station d’épuration pour le ksar de Mraguen :
Dans le ksar de Mraguen ,le réseau d’assainissement a déjà été réalisé ,mais les eaux usées sont rejetées directement dans la nature sans traitement préalable. Dans le cadre et sur la base des informations relevées sur le terrain ,il est préconisé une station d’épuration 100% biologique dont le principe de fonctionnement est fondé sur la percolation .
Ses principaux avantages sont les suivants : entièrement écologique et indolore ,bonne intégration paysagère ,dispositif d’épuration efficace et aspect visuel végétal équivalent à une plantation traditionnelle. L’eau épurée sera rejetée dans les deux bassins actuels .Ultérieurement ,elle pourra être utilisée pour les plantations maraîchères prévues dans leur périmètre .
Son fonctionnement est simple et économique et son entretien facile est de faible technicité dans la maintenance.Il ne nécessite pas de pièces mécaniques autres que les deux pompes .Sa bonne adaptation aux variations de charge ,son faible coût d’exploitation est très avantageux .Ce système permettrait l’installation de pompes à énergie solaire .
III – Le projet pilote de parc de production maraîchère à Sbaa .
Le projet vise à renforcer les compétences des formateurs de l’ITDAS en matière de maraichage. Il met à leur disposition les outils techniques et pédagogiques leur permettant d’assurer un transfert de compétences pratiques auprès des agriculteurs locaux .Le projet prévoit d’introduire des pistes relatives à la valorisation des productions .Celui-ci vise à soutenir ,en premier lieu ,la formation des agriculteurs aux technologies nouvelles adaptées aux climats chaud et aride, compensant ainsi le déficit du savoir-faire empirique et ancestral qui a presque totalement disparu .
La stratégie proposée répond à deux objectifs :
transfert de technicité agricole et amélioration des revenus des exploitants .
III – Le projet d’atelier de conditionnement des dattes à Tamentit.
Principalement tournée vers l’agriculture et caractérisée par son système d’irrigation traditionnel (la foggara) la région d’Adrar compte de nombreuses exploitations agricoles et notamment une production de dattes très importante avec plus de 2.500.000 palmiers dattiers en exploitation et plus de 300 variétés de dattes .
Le nombre d’exploitations dattières a cru jusqu’en 2006. Depuis, près de 5000 hectares d’exploitation furent abandonnés. Plusieurs raisons expliquent cette baisse : la population vieillissante des exploitants de palmiers dattiers engendre une baisse des exploitations .
Certains agriculteurs ont peu à peu délaissé les exploitations vieillissantes et moins productives au profit de nouvelles plantations .Or, un palmier ne produit des dattes que 10 ou 12 ans après avoir été planté .Les effets bénéfiques de la modernisation des plantations ne sont pas encore visibles.
L’absence d’une filière de commercialisation des dattes produites vers les régions du Nord et à l’export représente un frein évident au développement d’une unité locale de conservation -conditionnement .Il est donc recommandé de mener, dans un premier temps ,une analyse exhaustive de la filière et du circuit de commercialisation .Dans le même contexte ,le wali a relancé ,par le biais d’un investisseur privé ,l’usine de tomates de Reggane et le conditionnement des dattes .
IV – Le projet pilote d’atelier de conditionnement de dattes à Tamantit.
Le projet vise à améliorer la situation socioéconomique des producteurs de dattes de la commune de Tamentit ,située à 12 km du chef-lieu Adrar.
Ce projet définit les modalités et spécificités de la création d’une unité de conditionnement des dattes.
Il permet d’identifier les acteurs de la chaîne de valeur de la filière phoenicole,de professionnaliser les activités des femmes en renforçant la commercialisation de leur production à travers le renforcement des capacités de l’association .
V – Le projet pilote de conservation des manuscrits.
La dernière estimation chiffrée, avancée par l’association des études historiques de la wilaya d’Adrar, fait état d’environ 12000 manuscrits localisés dont 3000 catalogués .
La région est riche de plusieurs khizanate (bibliothèques) situées dans le Touat , le Gourara et le Tidikelt .
Les manuscrits qui s’y trouvent,traitent ,pour la plupart, d’histoire ,d’astronomie ,d’exégèse ,de mathématiques ,de fiqh etc.
Le reste des manuscrits se compose d’actes divers ,d’autres ont pour thème la ‘sira’ et la bibliographie du Prophète (Qsssl).
Ces documents constituent un patrimoine inestimable en raison de l’intérêt scientifique de leur contenu ,aujourd’hui mal connu ,mais aussi parce qu’ils représentent une mémoire collective à laquelle les populations locales sont attachées et très sensibles .
Les mauvaises conditions de conservation engendre des pertes de ces manuscrits .
En 2006 , le ministère de la Culture a implanté le centre national des manuscrits à Adrar. Doté d’équipements modernes pour la restauration du papier , la reliure et la numérisation ,ce centre est une réserve pour recevoir les dons de manuscrits .Lors de la dernière visite du ministre de la Formation professionnelle ,,l’émerveillement se lisait sur tous les visages :une réussite qui a suscité l’admiration de tous .
VI – Le projet pilote de sauvegarde des manuscrits de Tamentit .
L’objectif du projet est de contribuer à la sauvegarde du patrimoine inestimable que représentent les manuscrits de Tamentit et à la préservation de l’histoire de la région ,donc à l’éducation des générations futures.
Safi A .T.

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