Alors que depuis le 22 février dernier, toutes les couches et les catégories sociales du peuple algérien à travers le pays se sont réappropriées leurs espaces respectifs, ainsi que l’espace public, à travers les marches et les rassemblements pacifiques, dans tout le pays, des responsables usent, en ce temps historique que vit l’Algérie, et à l’ère de la communication et de la circulation de l’information à la seconde, de pratiques révolues datant de la période de l’ex-parti unique.
C’est, en effet, à la grande surprise de la famille universitaire, étudiants et enseignants, que la tutelle, le ministère de Hadjar, a publié, hier, un arrêté ministériel dans lequel il les informe du nouveau calendrier des vacances, alors que celui-ci était défini beaucoup bien avant la journée d’hier. Une décision prise et communiquée à l’adresse des étudiants et des enseignants, sans aucune explication ni les raisons à l’origine de la publication de cet arrêté ministériel. L’annonce du ministère de Hadjar intervient, faut-il le souligner, le lendemain de l’imposante mobilisation pacifique des Algériennes et Algériens, vendredi dernier, à travers le pays, (dont Alger), qui a connu une participation inédite et impressionnante de manifestants, dépassant de très loin le million. Aussi, l’arrêté ministériel intervient en ce début de la troisième semaine de la mobilisation citoyenne contre le 5e mandat et en faveur du changement, dont la famille universitaire, étudiants et enseignants, ont réussi à avoir leur traditionnelle journée de rassemblement à Alger et dans les autres villes du pays, le mardi en l’occurrence, avant le jour J, le vendredi.
Le nouveau calendrier a été signifié, hier, à la famille universitaire, à moins de quatre jour, faut-il le noter, de l’annonce par le Conseil constitutionnel (CC) de la liste des candidatures retenues, des 21, dont celle du président sortant, soumis au CC, dimanche dernier, pour la présidentielle d’avril prochain. Depuis le 22 février dernier, les organisations estudiantines « satellitaires et non représentatives des étudiants » comme le soulignent souvent les étudiants dans leurs déclarations, dans le sillage du mouvement populaire que connaît le pays, sont absentes, emportées par le Tsunami du mouvement en cours dans les universités algériennes, dans le cadre de la dynamique populaire que connaît l’ensemble des régions du pays. Alors que l’arrêté du ministère de Hadjar ne fait aucunement allusion aux raisons à l’origine du changement du calendrier de vacances, hier, le monde universitaire, étudiants et enseignants, dont la plupart n’avaient pas cours hier, ceci ne les a pas empêché, de procéder à la vérification de l’information, et sitôt fait, à échanger sur les raisons à l’origine de cette décision, par un simple clic.
Karima B.