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DES TONNES DE PRODUITS MARAICHERS SONT JETÉES DANS LA NATURE FAUTE DE PRENEUR : Cap sur les industries de transformation

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Combien de tonnes de produits maraichers sont jetés annuellement en Algérie, notamment à Chlef, Skikda, Mostaganem, El-Oued ! À n’en rappeler que les images de la tomate jetée dans la nature en quantités importantes faute de preneur, autrement une industrie capable de transformer la marchandise en produit de conserve.
Ainsi, s’il y a une recommandation à tirer de la Conférence nationale sur le plan de relance économique, qui a clos ses travaux, hier, au CIC, à Alger, c’est bien celle de l’investissement dans les industries de transformation et ou manufacturières.
En effet, la promotion des investissements dans ce créneau rentable et à forte valeur ajoutée consiste en la création de chaînes de distribution des produits agricoles et leurs plateformes agro-logistiques. Il s’agit par-là de « valoriser les excédents » et de-là aspirer à une industrie locale sur la base de la production agricole capable de renverser la donne en faveur d’une économie florissante, affranchie peu à peu de la dépendance au pétrole. Les participants à cet atelier dédié au développement agricole, organisé dans le cadre de onze ateliers tenus lors de la conférence nationale sur « le plan de relance pour une économie nouvelle » ont également recommandé de doter les pôles agricoles, actuels et ceux en émergence, de schéma de développement d’un tissu d’entreprises de transformation agroalimentaires et plateformes agro-logistiques, notamment les infrastructures de conditionnement, stockage et de transport. La mise en place d’incitations cohérentes et appropriées (crédit, accès au foncier industriel, avantages fiscaux) pour attirer les investisseurs privés, ainsi que l’incitation des agriculteurs à investir collectivement dans les industries de transformation et les plateformes agro-logistiques étaient aussi recommandées par les participants à cet atelier, selon le rapport final lu, hier, à la fin des travaux de la Conférence, ouverte mardi.
Les recommandations de l’atelier ont également porté sur l’amélioration de la gouvernance des terres agricoles publiques, l’augmentation de la taille moyenne des exploitations agricoles, promouvoir les investissements agricoles à la ferme et aux exploitations et l’adoption des techniques productives performantes, ainsi que le développement de l’irrigation, l’économie de l’eau et la préservation du potentiel hydrique du pays.
L’atelier a aussi appelé à promouvoir la production et la diffusion d’innovations techniques appropriées aux différents types d’exploitations et territoires agricoles, améliorer le fonctionnement des marchés des facteurs de production et des produits agricoles ainsi qu’à l’amélioration de l’organisation de la profession agricole et à la libérer des entraves bureaucratiques. Renforcer et améliorer les capacités humaines, financières et organisationnelles du ministère de l’Agriculture et du Développement rural en matière de conception, mise en œuvre et suivi-évaluation des politiques agricoles était aussi parmi les principales recommandations de l’atelier.
S’agissant des défis du secteur à long terme, les participants ont souligné la nécessité de l’émergence d’exploitations agricoles performantes techniquement, économiquement, socialement et écologiquement, d’améliorer l’environnement économique et institutionnel des exploitations agricoles et de favoriser leur intégration dans des chaînes de valeur dynamiques et durables.
Ils ont également recommandé d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles (eau, sol), et d’augmenter leur productivité ainsi que l’engagement des territoires ruraux dans des dynamiques de développement durables et inclusives.
R. E.

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