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DES ONG À PARIS : « La reconnaissance de l’État de Palestine ne doit pas rester symbolique »

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À l’approche de la Conférence onusienne de New York sur la solution à deux États, prévue du 17 au 21 juin 2025, plusieurs organisations non gouvernementales ont tiré la sonnette d’alarme depuis Paris : la reconnaissance d’un État palestinien ne saurait se limiter à un geste symbolique.
Elle doit être assortie de mesures concrètes permettant au peuple palestinien de vivre librement et dignement sur sa terre. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi, les ONG françaises réunies sous la bannière de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine ont affirmé que l’initiative diplomatique autour de l’État palestinien ne peut faire l’impasse sur les réalités du terrain, notamment le blocus de Ghaza, la colonisation en Cisjordanie et le régime d’apartheid imposé par l’entité sioniste. Sarah Lecoq, chargée de plaidoyer au sein de CCFD-Terre Solidaire, a dressé un constat glaçant de l’état actuel des territoires palestiniens. « De quel État palestinien parle-t-on si la situation continue à être telle qu’elle est, avec d’un côté Ghaza qu’on essaye d’anéantir, et de l’autre une Cisjordanie où vivent entre 600.000 et 700.000 colons ? », a-t-elle lancé. Pour Mme Lecoq, l’idée d’un État palestinien demeure une « illusion » tant que les conditions minimales à sa viabilité ne sont pas réunies : un territoire cohérent, un peuple libre de ses mouvements et des institutions souveraines. « Sans peuple et sans terre à défendre, l’État de Palestine, tel qu’il est imaginé aujourd’hui par la communauté internationale, n’a pas de consistance réelle », a-t-elle insisté.

Des mesures concrètes exigées
Les ONG appellent les États et les institutions internationales à aller au-delà des déclarations d’intention. « La reconnaissance est essentielle, mais elle doit être suivie d’effets tangibles. Cela commence par la fin du siège total de la bande de Ghaza, un cessez-le-feu immédiat et permanent, et l’accès sans entrave de l’aide humanitaire », a affirmé Pierre Motin, porte-parole de la Plateforme. Parmi les revendications clés des ONG figurent également la fin de l’impunité de l’occupant, la levée des restrictions sur les ONG humanitaires, ainsi que la libération des otages civils retenus dans le contexte du conflit. « On ne peut plus continuer à normaliser un système fondé sur la violence, l’annexion et la discrimination raciale », a insisté M. Motin.

La société civile en première ligne
Face à l’inaction prolongée des grandes puissances, la société civile internationale continue de jouer un rôle majeur dans la dénonciation des crimes de guerre et dans la défense des droits du peuple palestinien.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux alors que Ghaza est transformée en cimetière à ciel ouvert, pendant que l’occupation grignote chaque jour un peu plus de la Cisjordanie », a déclaré une militante présente lors de la conférence. Alors que les regards se tournent vers New York, les ONG espèrent que le droit international cessera d’être une simple référence rhétorique et deviendra, enfin, le socle d’un engagement réel pour une paix juste et durable. À moins d’une semaine de la conférence de New York, la voix des ONG résonne comme un rappel urgent : sans justice, il ne peut y avoir de paix. Et sans actions concrètes, la reconnaissance d’un État palestinien restera une promesse vide.
M. Seghilani

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