Des milliers de personnes ont manifesté hier, à Madrid pour exprimer leur soutien au peuple sahraoui et à l’indépendance du Sahara occidental et leur opposition à la posture du Premier ministre, Pedro Sanchez, qui « en catimini » selon les propos d’un manifestant s’est aligné à la position de l’occupant marocain.
En ce premier rendez-vous de mobilisation dans la capitale madrilène, des milliers d’Espagnols pour faire pression sur leur premier ministre en vue de l’amener à changer de position sur le Sahara occidental, après les rassemblements observés dans d’autres villes la semaine passée, notamment à Séville, les organisateurs, rassurent que la mobilisation « va s’accentuer » rapporté, hier, des médias locaux. Qualifié par la majorité de la classe politique et société civile en Espagne, de « coup de couteau dans le dos des Espagnols et des Sahraouis », hier, les manifestants ont scandé « Sanchez, traître », « c’est les Sahraouis qui décident, ils ne sont pas votre monnaie d’échange », « Le Sahara occidental ne se vend pas » et de nombreuses pancartes portaient des messages à l’encontre du chef de l’exécutif espagnol, le socialiste Pedro Sanchez. La décision du Premier ministre, annonce, faut-il le rappeler, dans un communiqué des services du Palais royal, il y a plus d’une semaine, dans lequel il fait part d’une lettre de Pedro Sanchez annonçant au Roi marocain, Mohamed VI, de « soutenir » la position de Rabat, sur le Sahara occidental, a plongé non seulement le Premier ministre dans une situation de crise, avec son électorat et les citoyens espagnols en général, mais dans une crise avec ses partenaires dans le gouvernement , dont le parti Podemos.
« C’est la dernière trahison perpétrée par le gouvernement espagnol », a déploré un manifestant, hier, à Madrid, brandissant le drapeau de la République sahraouie. Hier des milliers d’Espagnols à Madrid ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à la cause et la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance et ont fait savoir, à leur Premier ministre, que « le droit d’autodétermination au Sahara occidental est la seule solution conformément au Droit international » pour une question de décolonisation inscrite sur l’agenda des Nations unies .
Les organisateurs, les associations et la plateforme de soutien au peuple sahraoui ont affirmé, hier, que leur mobilisation va en s’accentuant, jusqu’à ce que le Premier ministre corrige sa position d’alignement à l’occupant marocain au Sahara ocidental, qu’ils qualifient de « trahison » et de « honte ».
Karima B.