Après la ville des Zianides, Tlemcen, dans l’Ouest du pays, et Tamanrasset, dans le Sud, où il a animé successivement des meetings populaires, dimanche dernier, premier jour, de la campagne électorale de la présidentielle du 12 décembre prochain, le candidat du parti Talaïe El Hourriat, à ce scrutin, Ali Benflis poursuit son périple électoral, il était, hier, à Souk Ahras dans l’Est de l’Algérie, avant de se rendre à Guelma.
L’ex-Chef du gouvernement, a choisi donc de donner son 3éme meeting populaire, dans le cadre de sa campagne électorale, à partir de la ville de Souk Ahras, une ville de l’antique Numidie décrite comme une région de grande culture. Le dissident du parti FLN a animé, hier, un meeting à la maison de la Culture » Tahar Ouattar » devant une assistance nombreuse totalement acquise à son programme électoral. Encore une fois, l’ex-chef du gouvernement Benflis, n’a pas dérogé à sa règle de fustiger le règne de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné de la Présidence sous la pression du mouvement populaire pacifique du 22 février dernier. Après avoir rappelé que le système de Bouteflika avait «la mainmise sur tous les secteurs, toutes les institutions et régnait sans partage», souligne Ali Benflis, il affirme que les partis politiques de l’opposition avaient, selon lui «les mains liées», ne pouvant activer ou s’organiser «librement» voire également, a-t-il ajouté «s’exprimer en toute liberté», précisant «que sous les mandats de l’ex-Président , aucune voix discordante n’était tolérée » a-t-il déclaré. Ne manquant pas de rappeler que la gestion «pharaonique de l’ancien système» a plongé le pays dans une situation très difficile, «une crise politique dangereuse, sociale et économique aussi dangereuse», cette crise, poursuit le candidat Benflis «est marquée par l’absence de la légitimé des Institutions» et le recul du rôle de l’État, d’où, poursuit-il, «l’urgence d’aller vers l’édification de nouvelles institutions et structures légitimement élues et fortes de l’adhésion populaire» a-t-il souligné. Pour ce faire, il propose, dans son programme électoral, «l’élaboration d’une nouvelle Constitution, qui définira les prérogatives du Président, du chef du gouvernement», ce dernier sera issu, indique-t-il, «de la majorité parlementaire de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN)», après la dissolution de l’Assemblée en cours, selon le programme politique d’Ali Benflis. Il envisage, s’il venait à être élu au terme du scrutin du 12 décembre prochain, de doter, dans le sillage de la réforme de la Constitution, la future APN d’«un rôle de contrôle et de suivi de l’action gouvernementale et du Président» a-t-il précisé, hier, animant son meeting électoral, à Souk Ahras. Plus explicite, le candidat qui se lance pour la troisième fois, dans une campagne présidentielle, promet l’adoption d’un régime semi-présidentiel et d’un parlement fort de ses pouvoirs de contrôle, a-t-il soutenu, à Souk Ahras, avant de se diriger vers la ville de Guelma où il a animé son second meeting, hier, deuxième jour de la campagne électorale, débutée dimanche dernier. Pour le président de Talaïe el-Hourriate, ses propositions sur la réforme de la Constitution et le régime politico-institutionnelle dont il a fait part, hier, visent à doter le pays «de fortes Institutions, à travers lesquelles» l’Algérie, poursuit-il, «sera à l’abri de l’ingérence étrangère et capable de faire face aux défis internes et externes qui guettent le pays» déclare-t-il. S’agissant des partis politiques, notamment ceux de l’opposition, le candidat Benflis se veut unificateur et rassembleur. Il affirme, en effet, hier, qu’il « refuse la politique de l’exclusion » et dans sa conception du mode de gouvernance, le Président doit, selon lui, «être rassembleur, unificateur et qui croit aux vertus du dialogue» et ce, en dépit de nos différences et des convictions, car c’est ensemble, dira-t-il, «que nous pourrons bâtir l’Algérie de demain. Concernant le secteur de la Justice, le candidat Benflis promet d’instaurer «une Justice indépendante, libre et saine, avec toutes ses prérogatives», où les juges, indique-t-il «n’auront pas à attendre l’aval du Président ou du Premier ministre pour pouvoir enquêter ou ouvrir tel ou tel dossier» lance-t-il.
Brahim Oubellil