Accueil ACTUALITÉ Deperdition et redoublement scolaires : Benghebrit décline de nouvelles mesures

Deperdition et redoublement scolaires : Benghebrit décline de nouvelles mesures

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Sur 1 000 élèves, qui rentrent à l’école primaire, 41 seulement obtiennent leur baccalauréat sans avoir redoublé, soit environ 4%. Selon une étude réalisée en 2013 par le secteur de l’éducation nationale, sur 1 000 élèves de la même promotion au primaire, 657 élèves arrivent en cinquième année primaire, 550 en première année d’enseignement moyen, 397 en quatrième année d’enseignement moyen, 150 en première année secondaire et 41 élèves, seulement, décrochent leur bac sans redoublement. C’est ce qu’a relevé, hier, la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3. Les statistiques montrent, selon la ministre, que 4% seulement réussissent leur baccalauréat, précisant que cela pose, et de manière essentielle, le problème de l’efficacité du système d’évaluation, sachant que l’État consacre des budgets importants au secteur de l’éducation. Les plus de 950 élèves restants (sur les 1 000) sont l’objet, notamment de redoublement, d’abandon ou d’échec scolaire, a-t-elle déploré. Benghebrit a ajouté, dans ce même cadre d’idées, que cette situation inquiète énormément les pouvoirs publics et les parents. Pour remédier à ce sérieux problème, elle a fait savoir que des efforts étaient consentis pour mettre en place un système d’évaluation pertinent, qui tient en compte des capacités d’apprentissage des élèves et les mène tous vers la réussite. Celui-ci sera effectif à partir du deuxième trimestre dans certains établissements, et sera généralisé à partir de la rentrée scolaire 2016-2017. Elle a, dans ce sens, rappelé que l’ordre du jour des assises de l’éducation nationale, organisées dernièrement, avait accordé une grande importance à la question de l’évaluation, ainsi qu’aux voies et moyens permettant à un maximum d’élèves d’arriver en Terminale et de réussir leur bac. «Le système d’évaluation, tel que mis en œuvre actuellement, est un système de notation et de contrôle», a déclaré la responsable, affirmant qu’une évaluation efficace consistait à mesurer la progression durant les différentes étapes de l’apprentissage de l’élève. De plus, il sera, également, question de généraliser le système de rattrapage en dehors des classes d’examens, annonce aussi la ministre. Ces examens de rattrapage permettront, selon elle, à ceux qui sont proches de la moyenne de leur donner une seconde chance de passer.

Parmi les autres mesures, il s’agira aussi, poursuit-elle de diminuer les devoirs à la maison, notamment, dans le cycle primaire, où il y a un taux très important de ces devoirs réalisés chez eux, mais qui au final donnent un résultat inverse. Pour Benghebrit, ça ne peut pas être l’échec de l’élève. Elle dira dans ce sens que «quand un élève rentre dans un système scolaire, c’est pour apprendre. Le fait de le stigmatiser d’emblée sans lui donner les moyens de s’en sortir, serait le système de la non-organisation de la remédiation qui a échoué». La solution, estime Benghebrit, c’est la formation des enseignants et l’accompagnement des élèves. «Cette procédure comprend aussi la formation des inspecteurs qui a démarré». Afin de diminuer la pression psychologique endurée par les élèves, la ministre de l’Éducation a indiqué, par ailleurs, que le nombre des examens va être amoindri, tout comme celui des devoirs. Elle a fait, en outre, état de la révision, de fond en comble, des contenus des manuels scolaires, dont l’élaboration, ajoute-t-elle, a été confiée à une commission d’homologation, «pour produire des ouvrages de qualité».
Elle a signalé, enfin, qu’un travail de réflexion relatif à la diminution de la durée des examens du Baccalauréat, pour laquelle les partenaires sociaux seront invités à émettre leurs opinions, est actuellement en cours, ajoutant qu’elle sera soumise à l’approbation du gouvernement.
Ania Nait Chalal

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