Événement phare des festivités du 50e anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée sahraouie contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain, un défilé militaire mettant en valeur les capacités militaires, tactiques et logistiques de l’armée sahraouie, a été organisé, hier, au niveau des camps des réfugiés sahraouis, sous la supervision du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
Il s’est déroulé en présence de nombreuses délégations étrangères et de personnalités internationales représentant des pays, des gouvernements, des organisations, des partis politiques, des syndicats et des institutions solidaires du peuple sahraoui, et des amis de la cause sahraouie et des défenseurs des droits de l’Homme, ainsi qu’un public nombreux issu de toutes les franges de la société sahraouie. La commémoration dure deux jours, les 20 et 21 mai. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président sahraoui, Brahim Ghali, a, notamment, rappelé les faits qui ont poussé le Polisario à engager la lutte armée contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain le 20 mai 1973. Brahim Ghali a tenu à remercier le président Abdelmadjid Tebboune et tous ceux qui ont soutenu la lutte du peuple sahraoui, en premier lieu l’Algérie.
Un demi-siècle de résilience
Le Premier ministre sahraoui et président de la Commission de suivi de la préparation des festivités, Bouchraya Hammoudi Bayoun, a indiqué qu’il s’agit de marquer un demi-siècle de résilience contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain, et la détermination à poursuivre le combat jusqu’à l’autodétermination et l’indépendance. Dans une déclaration à l’APS, Bouchraya Hammoudi Bayoun a donné des détails sur les manifestations au programme des festivités du 50ème anniversaire: défilés militaire et civil, spectacles folkloriques, séminaires et conférences académiques à même de mettre la lumière sur la marche et la lutte du peuple sahraoui durant 50 ans, le développement de la République sahraouie avec toutes ses institutions militaire, diplomatique, politique, économique, culturelle et éducative, ses réalisations aux niveaux international, régional et onusien, ainsi que ses victoires militaires contre l’occupant marocain.
Renouveler le serment
De son côté, lors d’une conférence de presse qu’il a animée vendredi soir, à Aousserd, dans les camps de réfugiés sahraouis, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Sidati, a présenté la célébration de ce 50e anniversaire comme une occasion pour le peuple sahraoui de « renouveler son serment » de poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale. Il a indiqué, à cet égard, que « le peuple sahraoui, en plus des victoires militaires qu’il a remportées contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain, a pu arracher d’autres succès diplomatiques et su se développer dans plusieurs domaines ». Mohamed Sidati a évoqué le rôle des Nations unies ont fait beaucoup en termes de résolutions, de textes et de plans de paix qui ont suscité un consensus international quant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et au fait que le Sahara occidental soit un territoire non autonome, mais « n’ont jamais dépassé ce stade », a-t-il fait constater.
L’ALPS poursuit ses actions
Sur le terrain, le ministère sahraoui de la Défense, cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), a fait état, jeudi, de nouvelles attaques menées par les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) contre les retranchements des forces de l’occupant marocain dans les secteurs de Haouza. Des détachements avancés de l’APLS ont bombardé les positions des soldats de l’occupant marocain dans les régions Rous Dirt et Tarkent (Haouza). Mercredi, ils avaient bombardé les positions des soldats de l’occupant marocain dans les régions de Mahbes, Farsia, Gouirat Ould Ablal et Rous Lagsbine. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines qui « subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte (mur de sable) », selon le communiqué du ministère sahraoui de la Défense.
M’hamed Rebah
