Face à la défaillance du transport collectif , nombreux sont les constantinois qui sont confrontés quotidiennement au problème du transport, où se déplacer est devenu un véritable casse tête pour les citoyens qui se trouvent dans la majorité des cas otages du diktat des taxieurs qui imposent leur loi et travaillent à leur guise, refusant même de s’arrêter pour prendre un client pour une destination qu’ils répugnent à desservir.
Mais le plus grave est que, depuis la fermeture du pont de Sidi-Rached pour des travaux de confortement, ou encore pour cause des travaux inhérents au projet du tramway, beaucoup de taxieurs ont unilatéralement augmenté le tarif de leurs courses sous prétexte que la route est cabossée et qu’il y a trop de poussière sur la chaussé. Face donc à cet état de fait, les usagers font dans la débrouille pour regagner leurs lieux de travail ou pour rentrer chez eux. C’est ainsi qu’une certaine pagaille est visible chaque jour aux alentours de l’hôtel Cirta et même plus bas encore au niveau de l’avenue Rahmani- Achour.
Une foule compacte se forme qui est constituée d’hommes, de femmes et d’enfants, surtout des résidents des nouvelles- villes Ali-Mendjeli, et Massinissa et aussi de la ville du Khroub. Les taxis se font pratiquement rares et le recours aux «clandestins» demeure la seule alternative pour rentrer chez soi, mais même avec la présence accrue des fraudeurs, il faut jouer des coudes pour avoir une place, car c’est la ruée vers tout véhicule qui s’arrête. Mais trop souvent aussi, la présence des agents de l’ordre fait «fuir» les clandestins de peur d’être verbalisés ou mis en fourrière, et c’est à ce moment là que l’attente devient insupportable pour tous ces hommes et ces femmes chargés de victuailles et qui sont en quête d’un moyen de transport, peu importe qu’il soit clandestin ou autre , l’important c’est de rentrer, semblent dire la majorité des usagers qui attendent sur le trottoir sous.
En définitive, la question que tout un chacun se pose est la suivante: Allons-nous vivre indéfiniment ce problème qui nous empoisonne la vie de tous les jours et continuer à «supplier» les taxieurs pour qu’ils daignent au moins s’arrêter et font semblant d’ignorer ce que service public veut dire.
C’est le monde à l’envers, et pourtant sous d’autres cieux, le taxi reste toujours à la disposition du client et avec beaucoup d’égards en plus.
Mâalem Abdelyakine