Accueil À LA UNE DÉCONTAMINATION DES SITES NUCLÉAIRES : « Régler ce contentieux est indispensable »

DÉCONTAMINATION DES SITES NUCLÉAIRES : « Régler ce contentieux est indispensable »

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les réparations relatives aux explosions nucléaires et à l’utilisation d’armes chimiques par la France dans le Sud de l’Algérie est un sujet indispensable pour la reprise de la coopération bilatérale, appelant à régler définitivement ces contentieux.
« C’est indispensable. Le dossier de la décontamination des sites d’essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire. Nous pouvions le faire avec les Américains, les Russes, les Indonésiens, les Chinois. Nous estimons que l’Algérie doit le faire avec la France qui doit nous dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés», a précisé le président de la République dans une interview accordée au quotidien français l’Opinion.
Il a indiqué dans le même cadre, qu’«il y a aussi la question des armes chimiques utilisées à Oued Namous».
Rappelant avoir entamé sa carrière de fonctionnaire à Béchar, il a affirmé à ce sujet, qu’«au tout début des années 1970, pratiquement toutes les semaines, nous avions des plaintes d’éleveurs relatives à la mort de leurs bêtes», mettant l’accent sur le fait qu’«il ne faut pas mettre la poussière sous le tapis et régler définitivement ces contentieux».

L’Algérie se souvient du 13 février 1960
Il est important de souligner à ce sujet que le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a présidé, dimanche à Alger, une réunion préparatoire de la commission nationale chargée de la préparation des cérémonies commémoratives des journées et des fêtes nationales, consacrée à la commémoration du 65e anniversaire des explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien qui coïncide avec le 13 février 1960. À cette occasion, Rebiga a invité les membres de la commission à élaborer des programmes nationaux axés sur divers aspects des crimes coloniaux français, en s’appuyant sur les documents détenus par différentes parties pour réaffirmer que «les explosions nucléaires réalisées par la France coloniale en Algérie sont des crimes imprescriptibles ». Le ministre a, en outre, souligné l’importance d’accorder une attention particulière à cette commémoration à l’échelle nationale, en associant tous les secteurs et les acteurs de la société civile, dans le but de «mettre à nu les crimes commis par l’occupation française abjecte contre la terre et la population dans le Sahara algérien, en usant de tous les moyens de destruction, y compris ceux prohibés au niveau international ».

Les conséquences de la Gerboise bleue
À cette occasion, Rebiga a rappelé que l’État algérien exige de la France de «nettoyer les sites des explosions qui, bien plus que de simples essais, étaient de véritables crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dont les effets délétères subsistent encore aujourd’hui ». À ce propos, le ministre a précisé que les autorités compétentes avaient recensé, à ce jour, «plus de 26 maladies directement liées aux conséquences de ces explosions nucléaires », soulignant que la France coloniale a «réalisé 57 explosions, la première étant celle de la (Gerboise bleue) à Reggane, le 13 février 1960, avec une puissance de 60 à 70 kilotonnes d’explosifs, soit cinq fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima au Japon ».
Sarah O.

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