Les déchets spéciaux offrent, à Oran, de grandes opportunités pour la création d’activités de collecte, de transport, de valorisation et/ou traitement, a indiqué à l’APS, le directeur de l’Agence nationale des déchets (AND), Karim Ouamane.
Représentant une moyenne de 4,5% du gisement national, certains déchets spéciaux, comme les pneus usagés, les huiles industrielles et alimentaires usagées, les batteries usagées, les déchets d’équipements électriques et électroniques et autres, offrent un créneau intéressant pour la création d’entreprises, a assuré M. Ouamane. L’AND avait mené en 2018 une enquête nationale auprès des producteurs et détenteurs de déchets spéciaux et spéciaux dangereux en vue de déterminer les aspects quantitatifs et qualitatifs de cette catégorie de déchets d’une part, et de cartographier, d’autre part, la répartition spatio-temporelle de leur production, a t-il précisé. Pour la wilaya d’Oran, les pneus usagés représentent un volume de 12. 472 tonnes/an soit 4,33% du total des pneus usagés générés sur le territoire national. Les huiles industrielles usagées sont de l’ordre de 8.225 m3/an soit 4,68 % du total national généré, alors que les huiles alimentaires usagées ont été estimées à 7.025 m3/an, soit 4,62 % du gisement national.
Les batteries usagées avec une production annuelle de 3.290 tonnes représentent 5,27 % du total national généré, et les déchets d’équipements électriques et électroniques représentent une quantité globale d’environ 1.583 tonne/an, soit un taux de 4,57% du gisement national. Selon le Plan de la gestion des déchets spéciaux de la wilaya d’Oran (2015), la quantité des déchets spéciaux est estimée à107.647,5 tonnes/an, soit 51,8 % de la quantité totale des déchets générés entre Spéciaux et Spéciaux Dangereux au niveau de cette même wilaya.
« Tous ces flux de déchets, s’ils venaient à être bien gérés, pourraient constituer une opportunité de création d’emplois dans la région », a conclu M. Ouamane, ajoutant que le rôle de l’AND, est « de mettre en avant tous ces indicateurs pour permettre, notamment, aux investisseurs d’apprécier la possibilité de créer des activités autour de ces déchets. »