Le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’UE, Abi Bouchraya Bachir, a affirmé que la politique du « mensonge et du chantage adoptée par l’occupant marocain quant à la cause sahraouie traduit sa déception face à l’UE qui s’est interdit tout appui à la colonisation du Sahara occidental « . Le régime du Makhzen a « piqué une crise d’hystérie après s’être vu refuser, par l’UE, tout appui à ses propositions expansionnistes au Sahara occidental, mais aussi l’adoption de la déclaration de Trump sur la prétendue souveraineté marocaine sur ce pays colonisé », a-t-il déclaré. » Cette crise d’hystérie traduit la déception de l’occupant marocain, contraint d’ailleurs d’inventer à chaque fois des histoires pour faire chanter ces pays qui ont exprimé clairement leur attachement à la légitimité internationale », a souligné M. Abi Boucharaya, rappelant que la politique du mensonge et du chantage est la seule constante de la politique étrangère du Maroc ». » Cette politique, consacrée par le Roi Hassan II depuis 1994, est devenue une règle de base dans la diplomatie marocaine, a estimé M. Abi Bouchraya, citant les propos de ce monarque marocain à l’adresse de l’ancien président de la Commission européenne, Jacques Delors, si le Maroc ne parvient pas à exporter ses tomates, dans dix ans nous exporterons des terroristes ».
Il a indiqué que » c’est également l’occupant marocain qui est derrière les questions posées par certains députés de l’extrême droite au parlement européen dans la perspective de ternir l’image du F. Polisario et du combat sahraoui ». M. Abi Bouchraya a fait savoir que le commissaire de l’UE aux Affaires étrangères, Josep Borrel, « a nié toute allégation infondée attribuée au F.Polisario concernant l’enrôlement des enfants.
un gros mensonge tout comme celui du pathétique Bourita s’affichant au forum de l’AIPAC et ressortant le pétard mouillé de l’Iran allié du F.Polisario. » Aujourd’hui, a indiqué le représentant sahraoui à l’UE , le régime marocain s’en prend à tout le monde, d’abord au peuple sahraoui, puis à la Mauritanie, à l’Algérie, à l’UA et à l’UE au point où il tente l’immixtion dans les affaires internes de l’Allemagne et de l’Espagne ».
En mars dernier, le Maroc avait décidé de suspendre ses relations avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat, en raison d’une grande divergence avec Berlin sur le règlement du conflit au Sahara occidental avant de s’attaquer à l’Espagne où se fait soigner le président sahraoui et SG du Front Polisario, Brahim Ghali.
M. B.
APRÈS L’ESPAGNE
Le chantage de Rabat à l’égard de Berlin
Aux abois, la diplomatie marocaine fait dans la fuite en avant. Après avoir échoué à dicter ses décisions à l’Espagne, Le Maroc a annoncé, le rappel de son ambassadrice à Berlin pour consultation, sous prétexte, selon un communiqué officiel, d’ « actes hostiles » de l’Allemagne, notamment sur le dossier du Sahara occidental. Dans un communiqué truffé de contre-vérités, le Maroc reproche à Berlin sa position sur la question du Sahara occidental, qui se conforme aux décisions de l’Onu et à la légalité internationale. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué ne pas avoir été informé par avance de la décision marocaine et « ne pas comprendre les accusations » proférées par Rabat. « Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous faisons des efforts constructifs avec la partie marocaine pour résoudre la crise », a indiqué le MAE allemand qui a « demandé une explication » aux autorités marocaines. Rabat avait décidé, début mars, de
« suspendre tout contact » avec l’ambassade d’Allemagne au Maroc, en raison de « malentendus profonds » avec Berlin sur différents dossiers. En réalité, derrière l’agitation du Maroc et son chef de diplomatie qui se résume aux calomnies et à l’insulte, se cache le sort fait par Rabat à un marocain Mohammed Hadjib de nationalité allemande accusé de terrorisme. Mohamed Hajib, un Germano-Marocain condamné en 2010 au Maroc à dix ans de réclusion pour « terrorisme », une sentence ramenée à cinq ans début 2012 .Depuis il a intenté un procès aux autorités allemandes et précisément aux services de renseignement allemands qui l’ont livré au Maroc sans vérifier sa nationalité allemande. Comme il le fait régulièrement avec l’Espagne, le Maroc veut exercer un ignoble chantage à l’égard de l’Allemagne, faute de pouvoir corrompre des politiques allemands comme il le fait en France et en Espagne où des lobbys appuient son occupation coloniale du Sahara occidental. Il prend un risque calculé mais risqué aléatoire sachant la rigueur de l’État allemand alors que fin 2020, Berlin avait débloqué une enveloppe de 1,387 milliard d’euros d’appui financier (dont 202,6 millions d’euros sous forme de dons et le reste sous forme de prêts bonifiés) en soutien aux réformes du système financier marocain et en aides d’urgence pour pallier les effets de la pandémie du Covid-19.
M. B.