L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura a rencontré, dimanche soir, le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali au siège de la Présidence sahraouie. Les entretiens qui ont eu lieu lors d’une réunion à huis clos entre de Mistura et le président sahraoui, en présence du représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, s’inscrivent dans le cadre de sa deuxième tournée dans les camps de réfugiés sahraouis depuis la nomination de De Mistura, qui devrait établir un rapport, à remettre au SG et au Conseil de sécurité. L’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental par sa rencontre avec le Sg du Front Polisario, président de la RASD, Brahim Ghali, a clôt sa , dernière étape de sa visite de deux jours, samedi et dimanche, dans les camps de réfugiés sahraouis, à rechercher de nouvelles voies pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental, après une visite similaire, juillet dernier, au Maroc, en conflit, depuis 1975, avec le Front Polisario, sur le Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU et à l’UA. Le chef de la délégation de négociation du Front Polisario, Khatri Addouh, a affirmé au terme de sa rencontre dimanche avec le responsable onusien que « toutes les démarches de l’ONU ont échoué à faire avancer le processus de décolonisation au Sahara occidental en dépit des bonnes intentions, du génie, du caractère de tous les envoyés personnels onusiens successifs et de la disponibilité de la partie sahraouie », ajoutant que « le Maroc vit encore par le passé tentant d’imposer sa politique du fait accompli qui est loin d’influencer la volonté du peuple sahraoui, résolu à poursuivre le combat pour accéder à son droit à l’autodétermination » a affirmé le responsable sahraoui. Aussi des membres du Conseil consultatif (CCS) de la République sahraouie, ont fait part dans leur rencontre avec l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental « de leur profonde préoccupation par la situation difficile que vit le peuple sahraoui depuis cinq décennies », du fait de l’occupation marocaine du Sahara occidental, depuis 1975, et du manque de volonté politique au Conseil de sécurité à achever le processus de décolonisation au Sahara occidental. Dans ce sillage, Lemghifri a appelé la communauté internationale à « une intervention urgente pour protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental et amener le Maroc à respecter les résolutions de la légalité internationale, permettant au peuple sahraoui d’organiser un référendum d’autodétermination et d’indépendance ». Pour sa part, le membre du Conseil consultatif sahraoui, Bali Mohamed Lamine a rappelé que De Mistura n’était pas « le premier responsable onusien ayant effectué une visite pour s’assurer de la réalité de la cause sahraouie connue par la communauté internationale et s’enquérir de la situation », il ajoute que « civilisé et imprégné de la culture du dialogue, le peuple sahraoui traite avec tous les peuples, les organisations du monde et les institutions onusiennes dans le cadre de l’instauration de la paix dans la région », a mis en avant M. Bali. Quant à sa rencontre avec l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, M. Bali a indiqué qu’elle avait permis d’adresser plusieurs messages à l’ONU, au Conseil de sécurité et à la communauté internationale, soulignant que « le peuple sahraoui est pacifiste mais féroce qui sait défendre son droit légitime ». Soutenant que le peuple sahraoui « a mené une bataille durant laquelle il a réalisé de nombreuses victoires au plan diplomatique », il affirme toutefois que « l’arme demeure, si besoin est, le seul discours que saisit l’ennemi colonisateur », a-t-il précisé.
Karima B.