Après son interview à l’hebdomadaire français Le Point, qui a réveillé les lobbies anti-algériens en France, Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé un entretien à la chaîne de télévision qatarie « Al Jazeera ».
Il a abordé des questions nationales, régionales et arabes, notamment le dossier libyen, la question palestinienne et le soutien inconditionnel de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui.
Le Président Tebboune a également évoqué le Hirak « authentique et béni » qui a sauvé l’Algérie d’une véritable catastrophe ayant failli anéantir l’État », et qui a « triomphé par son pacifisme ».
Concernant la crise libyenne, le président de la République a rappelé la position de l’Algérie qui « refuse que Tripoli soit la première capitale
africaine et maghrébine occupée par des mercenaires », ajoutant que l’Algérie « allait intervenir d’une façon ou d’une autre » et « n’allait pas rester les bras croisés ». « Quand l’Algérie a dit que Tripoli était une ligne rouge, elle l’était vraiment et les concernés ont saisi le message », a-t-il affirmé. S’agissant de la question palestinienne, le Président Tebboune a soutenu que « la position de l’Algérie est constante, imprescriptible et immuable ». Rappelant l’accord conclu dans le cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de « la terre contre la paix » qui prévoit l’établissement de l’État de Palestine comme préalable à la paix, il a souligné qu’ « il n’y a hélas aujourd’hui ni paix ni terre », d’où les interrogations sur l’utilité de la normalisation avec l’entité sioniste.
Dans cet entretien, le deuxième à un média étranger en moins d’une semaine, le chef de l’État a, par ailleurs, expliqué que les exercices militaires effectués par l’armée algérienne ces derniers temps visent à s’assurer de l’état de préparation des forces armées pour « parer à toute éventualité ». Tebboune rejoint ainsi le Chef d’état-major, le général de corps d’armée Saïd Chengriha, qui ordonnait aux membres de l’ANP, «du simple soldat au plus haut gradé», avait-il insisté, de se tenir prêts à affronter « jusques et y compris un ennemi classique ». Le président Tebboune, en sa qualité de Chef suprême des forces armées, multiplie, les mises en garde au moment même où une manœuvre militaire d’envergure se déroule au Maroc, au plus près de la frontière avec l’Algérie.
M. B.