Selon le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, son département est en passe d’élaborer un programme national permettant d’alimenter toutes les communes du pays en eau potable, avant la fin du troisième trimestre 2021.
Dans une déclaration à la presse au terme d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, Berraki a précisé que son secteur œuvrait, en coordination avec le ministère de l’Energie, pour l’approvisionnement de façon quotidienne des populations à travers la diversification des ressources en eau. Afin de faire face au phénomène des inondations, le ministre a évoqué la stratégie nationale de lutte contre ce phénomène, adoptée en 2017 dans le cadre de la coopération et du partenariat avec l’Union Européenne (UE), précisant que cette stratégie, en cours d’actualisation, sera mise en œuvre fin septembre courant et assortie des modalités de lutte contre les inondations.
Supervisée par les cadres du secteur, l’actualisation de la stratégie a consisté de recenser, jusqu’à ce jour, de 846 régions sensibles aux inondations à travers le territoire national, contre 700 lors du recensement préliminaire, a-t-il ajouté. Et d’affirmer que son secteur était en train de répartir les travaux réalisés dans ce sens et de mettre en place un nouveau programme de réhabilitation de ces villes contre les risques potentiels, outre les travaux de maintenance des canalisations entrepris par l’Office national de l’assainissement (ONA) qui a été instruit à l’effet d’accompagner les communes dans les opérations d’assainissement.
Pour les régions sahariennes, le ministre a rappelé qu’elles possédaient d’importantes nappes phréatiques, le problème majeur rencontré par les habitants étant la question de l’assainissement des eaux. Pour ce faire, le ministre a annoncé que son secteur se lancera dans l’opération d’assainissement en recourant aux techniques d’épuration biologique. Répondant à une question d’un membre du Conseil de la Nation sur les inondations ayant affecté la wilaya d’Annaba en 2019, le ministre a précisé qu’elles étaient dues aux pluies battantes qu’avait connues la wilaya, ajoutant que les autorités ont pris plusieurs mesures de protection de la wilaya, dont la réalisation du barrage de Bouguentas, dont les travaux ont débuté en octobre 2019, d’autant plus que l’étude géotechnique et la levée d’obstacles, notamment ceux inhérents aux constructions anarchiques, ont été finalisés.
Admettant que les travaux accusent un retard de 10 %, le ministre a fait savoir que le groupe en charge s’est vu notifié un délai jusqu’en novembre en vue d’y remédier, faute de quoi il sera procédé à la résiliation du marché et à l’élaboration d’un autre avis appel d’offres.
Ania NCH