Porté par l’espoir et la ferveur de ses milliers de supporters, le CS Constantine s’est imposé 1-0 face à la RS Berkane dimanche soir au stade Chahid Hamlaoui. Malgré cette victoire pleine d’orgueil, les Constantinois quittent la Coupe de la CAF, stoppés aux portes de la finale pour leur première participation à ce stade de la compétition.
Après un lourd revers (0-3) concédé à l’aller au Maroc, le CS Constantine se savait dans l’obligation de réaliser un exploit quasi-historique pour renverser la RS Berkane, finaliste malheureux de la précédente édition. Sur la pelouse du stade Chahid Hamlaoui, acquis à leur cause, les protégés de Kheireddine Madoui ont entamé la rencontre avec intensité, courage et détermination. Mais malgré leur domination territoriale, les Constantinois ont buté sur une défense marocaine rigoureuse et bien organisée.
Les premières minutes donnent le ton : duels engagés, pressing haut, longues transversales, mais peu de danger réel pour le gardien Mounir El Kajoui. Il faut attendre la 39e minute pour voir une véritable occasion : une tête de Brahim Dib passe tout près du poteau droit. Insuffisant toutefois pour faire douter les visiteurs, sereins dans leur gestion du match.
De retour des vestiaires, les « Sanafir » redoublent d’effort. Et leurs efforts finissent par payer à la 47e minute : sur un corner parfaitement tiré par Dib, Abdennour Belhocini s’élève et place une tête imparable. Un but qui relance tout un stade et ravive l’espoir d’une « remontada ».
Poussés par leurs supporters, les Vert et Noir se ruent à l’attaque, multipliant les centres et les incursions dans la surface adverse. Mais le dernier geste fait défaut. Belhocini rate de peu un second but à la 58e, puis manque encore le cadre à la 67e. Dib trouve l’extérieur du poteau à la 75e, tandis que Baouche (82e) et Laïd Bellaouel (89e) échouent à tromper la vigilance du portier marocain.
Un parcours historique, une élimination honorable
À l’issue de la rencontre, le coach Madoui n’a pas caché sa fierté : « Nous avons battu une équipe invaincue jusque-là. Nous sommes certes déçus de ne pas nous qualifier, mais notre prestation et notre parcours sont honorables. »
Son homologue de Berkane, Mouin Chaabani, a reconnu la difficulté du match : « Nous avons été bousculés, surtout après la blessure de notre ailier. Constantine mérite le respect pour sa victoire et son niveau. »
Cette demi-finale, bien qu’amère dans son issue, aura permis au CS Constantine de marquer l’histoire du club et de s’offrir une expérience précieuse au niveau continental. Le public, acteur majeur de cette épopée, peut être fier d’une équipe qui a tout donné jusqu’à la dernière minute. Le CSC quitte la compétition la tête haute, avec le sentiment du devoir accompli.
Mohamed Amine Toumiat
