L’an 2020 a été caractérisé par un nombre modeste de publications en littérature, art, histoire et patrimoine, en dépit de la pandémie du coronavirus qui a vu les auteurs craindre de publier leurs écrits de peur de les voir stagner dans les librairies et ne pas pouvoir les mettre sur le marché, les manifestations étant provisoirement suspendues, notamment le Sila.
Quelques romans d’auteurs célèbres ont été, malgré tout, publiés, à l’instar du dernier ouvrage de Yasmina Khadra «Le sel de tous les oublis», paru aux éditions Casbah, de «Canicule glaciale» de Amin Zaoui publié aux éditions Dalimen, ou encore en langue arabe «Les propos du président» (Ma rawahou Errais) de Al Habib Sayah, aux éditions El Watan El Yaoum. Dar «Al Khayal» a également publié des titres en arabe, pour ne citer que le recueil «Les non-dits de la boite noire» de Zahra Boussekine, «Les roses de Blida au parfum artisanal» de Wafa Ben Hamouda, le livre de littérature populaire «Notre sang Baroud» de Tayeb Moussaoui, et l’étude critique «Didactique de la langue arabe et vision moderne» de Abdelmadjid Sissani. Pour célébrer le centenaire de la naissance de Mohamed Dib, de nombreuses manifestations lui ont rendu hommage et ont été l’occasion de publier une version enrichie de «Tlemcen ou les lieux de l’écriture», coédité par les éditions Barzakh et la maison française «Images plurielles», et auquel ont été intégrés des clichés inédits pris par Mohamed Dib spontanément en 1946. Dans ses deux derniers ouvrages historiques intitulés «Femmes ayant marqué l’histoire de l’Algérie» paru aux éditions Anep, ou encore «Ali Rédha El Jazairi, gouverneur de Tripoli» publié à «Ac com», le professeur Mostéfa Khiati met au jour le parcours de personnalités et femmes algériennes à différentes périodes de l’histoire, de l’antiquité à la période contemporaine. Il a également publié «Covid-19, vérités et réalités», ainsi que «Les enfants à travers l’histoire». En matière de diplomatie, le diplomate algérien à la retraite, Abdelhamid Senouci Bereksi a publié un ouvrage en anglais intitulé «Introduction à la diplomatie algérienne : des rois amazighs aux hirakistes», paru aux éditions Rafar, dans lequel il a mis en exergue l’histoire de la diplomatie algérienne depuis les temps anciens. Toujours dans ce chapitre, l’écrivain et homme politique Karim Younes a publié un ouvrage intitulé «De nos montagnes aux coulisses de l’ONU», paru aux éditions Anep (Entreprise nationale de Communication, d’Edition et de Publicité), dans lequel il revient sur le génie de la diplomatie algérienne et son rôle prépondérant dans l’aboutissement de la lutte armée et du combat légitime pour l’indépendance de l’Algérie. Comme chaque année, la Révolution algérienne a eu sa part de parutions avec la publication par le Centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954, d’un nouvel ouvragé intitulé «Du combat à la reconstruction de l’État algérien», de l’écrivain et moudjahid Abdelouahed Boudjaber.
Dans le patrimoine, les libraires se sont ornées d’un nouvel ouvrage paru aux éditions «Colorset», intitulé «Béjaïa, terre de lumières», du photographe Rachik Bouanani, qui se veut une redécouverte de la ville de Béjaia, son ancienne histoire, ses sites touristiques et son patrimoine culturel matériel. En matière de biographies, un nouveau livre a été publié sur le parcours du chantre de la chanson kabyle, Idir, sous le titre «Idir l’éternel», paru aux éditions Koukou et coécrit par les journalistes Amer Ouali et Saïd Kaced, deux mois après la disparition de l’artiste.