La récente position du Parlement européen concernant l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal reflète une ingérence manifeste dans les affaires souveraines de l’Algérie, en violation des principes fondamentaux du droit international. L’article 2 (7) de la Charte des Nations unies stipule clairement que « aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État ». Ce principe fondamental de non-ingérence est bafoué par une institution gangrénée par des scandales de corruption qui remettent en question sa crédibilité.
Le Parlement européen est régulièrement éclaboussé par des révélations de corruption, notamment le scandale du lobbying marocain, surnommé ‘’Marocgate’’. Une enquête a révélé que le Maroc aurait versé des sommes importantes et offert divers avantages à des eurodéputés pour influencer les résolutions européennes, notamment sur le dossier du Sahara occidental.
Ces scandales de corruption ne sont pas anecdotiques. Selon la prestigieuse plateforme d’études Statista, 163 des 705 députés européens ont été impliqués dans un total de 253 affaires, incluant corruption, abus de pouvoir et fraude. Parmi ces cas, 45 concernent spécifiquement des actes de corruption avérés, mettant en lumière une vulnérabilité systémique de cette institution aux pressions d’acteurs étrangers.
Le ‘’Marocgate’’, notamment, expose comment le régime marocain a infiltré les cercles décisionnels européens, profitant d’un environnement déjà fragilisé par des scandales. Ces lobbies cherchent à influencer les positions politiques européennes, parfois en contradiction avec les valeurs qu’elles prétendent défendre. Ces manœuvres jettent une ombre sur la transparence et l’indépendance du Parlement européen.
Ces pratiques posent une question essentielle : comment une institution gangrénée par de telles affaires peut-elle prétendre juger les affaires souveraines d’États comme l’Algérie ? Ces scandales montrent une hypocrisie flagrante et une incapacité à respecter les principes fondamentaux de souveraineté et de non-ingérence. Sous couvert de protection des droits de l’homme, nous assistons à des pratiques d’essence coloniale et à des tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures des pays indépendants. C’est une démarche néocoloniale inacceptable.
L’Algérie, en tant qu’État souverain, rejette fermement toute tentative d’intervention extérieure et d’ingérence flagrante dans ses affaires internes. Les provocations et manipulations de ce genre ne font que renforcer la détermination du peuple algérien, doué d’une capacité d’analyse qui lui permet de différencier le vrai du faux, le rationnel de l’irrationnel, l’absolu du relatif, à défendre son indépendance et sa dignité. Le Parlement européen ferait bien de se concentrer sur ses propres défis internes avant de tenter de donner des leçons à d’autres nations, car de telles manœuvres rétrogrades et ingérence flagrante dans les affaires internes de l’Algérie sont vouées à l’échec.
Notre réponse citoyenne populaire algérienne est plus que jamais affichée et affirmée concrètement sur le terrain : l’ère de la pratique coloniale et des censeurs donneurs de leçons est révolue et bannie. Nous restons unis, vigilants et mobilisés pour contrer les manœuvres imposées par les puissances coloniales et leurs valets, et leur agenda de déstabilisation appliqué sur le terrain visant à torpiller la souveraineté nationale, l’unité territoriale, l’unité nationale, la sécurité, la quiétude et la paix en Algérie, terre de liberté, de dignité et de courage.
Par Mahrez Lamari
-Militant des droits de l’Homme et des peuples
-Acteur de la société civile algérienne
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