Accueil ACTUALITÉ CONSEIL DES MINISTRES : Trois dossiers examinés et approuvés

CONSEIL DES MINISTRES : Trois dossiers examinés et approuvés

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, avant-hier après-midi, au siège de la Présidence, une réunion du Conseil des ministres. Sur la table, plusieurs dossiers relatifs aux secteurs de la Santé, dont le dossier du Coronavirus, l’efficacité énergétique ainsi que ceux inhérents à la microentreprise et les start-up, ont été examinés et approuvés.

Ainsi, urgence d’actualité oblige, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a présenté un exposé sur la situation actuelle du Coronavirus à travers le monde et les mesures prises par l’Algérie pour faire face à cette épidémie. Il a noté le renforcement du contrôle au niveau des aéroports, ports et frontières terrestres, notamment pour les vols en provenance d’Europe. Il s’agit également du renouvellement du stock des moyens de prévention, des accessoires médicaux et des médicaments ainsi que l’acquisition de caméras thermiques sophistiqués.

3,7 mds de DA pour faire face au Covid-19
Pour ce faire, un budget préliminaire de 3,7 milliards de DA a été débloqué pour prendre en charge les dépenses urgentes comme suit : Produits pharmaceutiques, médicaments et moyens de prévention, 3,5 milliards de DA. Dépistage du Coronavirus et prestations, 100 millions de DA. Caméras thermiques, 100 millions de DA. De son côté le Président a exprimé ses remerciements, ses félicitations et son encouragement à l’ensemble des fonctionnaires du secteur de la Santé (tous grades confondus), ainsi qu’aux agents de la sécurité et de la Protection.
Au titre des énergies renouvelables, le président Tebboune a rappelé l’objectif fixé pour les cinq années à venir, et qui mise sur la transition énergétique basée sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables de façon à répondre « aux besoins de la consommation interne croissante » suite à l’amélioration du niveau de vie du citoyen.

Généralisation de l’éclairage public à l’énergie solaire
Il s’agit également du développement des énergies renouvelables dans l’éclairage public et la généralisation des techniques de pointe pour rassurer l’énergie, à l’instar des systèmes d’éclairage intelligent et les détecteurs au niveau des administrations, des structures publiques et du secteur économique. L’objectif étant la création de postes d’emploi et de la richesse et la préservation de l’environnement, tout en donnant la priorité aux produits nationaux et ce dans le cadre d’un modèle économique nouveau basé sur la diversification de la croissance et l’économie du savoir. Il a appelé également à la mise en place d’une politique d’efficacité énergétique stricte pour mettre fin au gaspillage et préserver en permanence les ressources énergétiques du pays, valoriser et renouveler les ressources d’hydrocarbure en vue de reconstituer les réserves déjà consommées. À cet effet, le Président a donné des instructions pour l’utilisation immédiate de l’énergie solaire dans l’éclairage public à travers toutes les communes de la République. Aussi, a-t-il instruit la conversion au Sirghaz des voitures du secteur public, et d’encourager l’acquisition des voitures électriques, d’établir une carte géologique précise du pays pour l’exploitation de nos richesses nationales en vue d’en finir avec le recours systématique à l’importation et de constituer un Haut conseil de l’énergie composé des compétences nationales locales et celles établies à l’étranger.

L’ANSEJ rattachée au ministère de la Microentreprise
Pour des raisons économiques non-précisées, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit de rattacher l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) au ministère de la microentreprise, des Start-up et de l’Économie du savoir. Dans son intervention, précédant un exposé présenté par le ministre de la Microentreprise, des Start-up et de l’Économie du savoir, le président Tebboune a affiché de nouveau son encouragement au secteur des entreprises, notamment les start-up, d’autant que l’État leur a réuni les conditions nécessaires au financement et à la prise de décisions, selon un communiqué du Conseil des ministres diffusé par l’APS.
À ce propos, il a demandé de prévoir une émission hebdomadaire télévisée consacrée à la vulgarisation des start-up et aux initiatives de jeunes, tout en dédiant à ce genre d’entreprises des espaces pour abriter leurs activités. Dans son exposé, le ministre de ce secteur, Yacine Djeridène, a indiqué que son département veillait à l’instauration d’un écosystème d’innovation régional visant à hisser graduellement l’Algérie au rang de « leader régional » au niveau africain, en œuvrant sur la voie de l’économie du Savoir à restructurer les écosystèmes nationaux en fonction de chaque secteur et à les réintégrer dans l’écosystème d’innovation régional. Pour ce faire, il sera fait recours à un programme structurant (MIT REAP) utilisant 39 accélérateurs technologiques, lequel a permis à nombre de groupes de se développer à travers le monde.

Un Conseil supérieur de l’innovation en projet
L’aboutissement de ce programme par l’utilisation des infrastructures disponibles (Groupements et incubateurs technologiques) en appelle à d’autres mesures, à savoir la réalisation d’un hôtel pour les leaders de la numérisation et l’économie numérique en vue de soutenir les start-up nationales et la création de laboratoires de fabrication (Fablab) répondant aux standards internationaux pour tester et adopter les solutions innovantes permettant l’émergence de start-up dans le domaine des technologies alimentaire, agricole et industrielle. Cette vision permettra l’émergence de centres technologiques régionaux à même de hisser l’Algérie au rang de leader africain dans ce domaine à l’horizon 2021, d’autant que l’Algérie abritera en 2021 le sommet « Afrique intelligente ». L’exposé du ministre a porté également sur la création d’un Conseil supérieur de l’innovation avec la participation de la diaspora algérienne qui aura pour mission la création de points focaux, pierre angulaire de la mise en œuvre de la politique de numérisation.
Sarah Oubraham

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