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Confirmation par des statistiques froides : Les Verts, en chute libre, rentrent dans les rangs

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Dans le doute et en perte de vitesse, les «Fennecs» ne sont pas, et c’est le moins que l’on puisse dire, ne sont pas au mieux avant d’entamer la préparation pour la messe biennale du sport roi continental en début d’année prochaine, où ils ne se présentent pas, une fois n’est pas coutume, en super favoris. Le cinglant revers subi au Nigeria est passé par là. Mais tout n’est pas perdu. On le pense et on y croit. Un nouveau statut d’outsiders qui les éloigne, et c’est une bonne chose, de la pression et peut les aider à créer l’exploit attendu en s’en revenant au pays avec le prestigieux trophée
Loin des lumières et de la pression…
Ils n’étaient déjà plus, depuis au moins les trois derniers classements (on parle ici de celui publié mensuellement par l’instance en charge du football mondial, Fifa, ndlr) en date, au sommet de la hiérarchie, les Verts laissant la porte grandement ouverte aux vrais N°1 du continent (c’est le langage des titres qui l’impose en toute logique), les «Eléphants» de Côte d’Ivoire, champions d’Afrique des Nations en titre et de loin meilleure sélection africaine de l’heure, suivie des revenants «Lions De la Teranga », le redoutable onze national sénégalais de retour au premier plan et s’imposant, avec la Tunisie, avec laquelle ils animeront le groupe de la «mort», au Gabon, comme le plus sérieux concurrent de l’Algérie lors du 1er tour de la prochaine CAN prévue en janvier – février 2017 au pays d’un certain Eymerick Aubameyang au top et dont la particularité est cette ambition, par ailleurs justifiée, de battre notre Mahrez national à l’heure de la désignation du Ballon d’or africain. Ils ne sont plus, et ce n’est pas une surprise, leaders arabes, et chutent à la troisième place, devancés désormais par des «Aigles de Carthage» sur une courbe ascendante que confirme le bonnet de premiers de la classe, et leurs dauphins, des «Pharaons» d’Egypte sur le retour et qui doivent savourer intérieurement l’opportunité de faire mieux que leurs traditionnels adversaires. En perdant trois (03) places, l’Algérie, qui pointe dès lors à la 38e position, a perdu singulièrement de sa superbe et paie le prix de ses derniers résultats, dont ces débuts ratés avec ce nul (1-1) concédé contre toute attente face à une moyenne sélection du Cameroun qui plus est dans son antre de Tchaker, en plus de ce ratage monumental au Nigeria où elle est tombée de très haut (un 3-1 net et sans bavures sujet à bien des interrogations et à débat) et n’est plus maintenant sûre de son destin, ses chances de qualification pour le Mondial russe de 2018 ayant été hypothéquées même si (un souhait, pas plus, car le reste du programme reste tout aussi difficile et virant à la mission) presque impossible.

Vivre cacher, pour vivre heureux ?
Pas mieux donc que de laisser la parole aux chiffres, à des statistiques froides et ne laissant pas de place aux sentiments pour apprécier le parcours d’une équipe, comme le laisse supposer cette dégringolade au chapitre des meilleures formations africaines d’abord, et arabes ensuite, même si les nouveaux propriétaires des deux premières loges (Tunisie et Egypte jouent avec la double casquette africaine et arabe et amortissent un tant soit peu la déception d’un public algérien qui n’aurait pas, loin s’en faut, apprécié de voir ses favoris marquer le pas devant d’autres sigles venus par exemple d’Asie) sont de calibre respectable. 5e africains, on peut croire que Slimani et consorts apprendront à vivre loin des lumières, dans un semblant d’anonymat d’un classement international s’il est utile de prendre en compte pour repartir du bon pied et se remettre au travail, n’en permet pas moins de se remettre en cause, les grandes équipes ne pouvant et ne devant mériter le respect total que par les titres alignés. Et il se trouve que le football algérien, qui s’est particulièrement distingué par l’aura de sa vitrine, l’E.N, a quelques problèmes évidents à soigner son palmarès qui ne compte (on insiste, parce que l’évènement l’impose, par la lucarne du rendez-vous de l’élite africaine dans un peu plus d’un mois au Gabon) pour l’heure qu’une petite étoile en décalage plus que certain avec ses immenses possibilités. Un football algérien à la traîne dans ce domaine et qui court, sans résultat, derrière une seconde couronne depuis une certaine édition … d’Alger en 1990, soit depuis 26 ans au coup d’envoi de celle de janvier prochain. En passant le témoin à la tête de la caravane arabe au profit du voisin tunisien qu’ils retrouveront sur leur route dans la course à la consécration continentale (un objectif difficile à réaliser car il faudra d’abord passer par un premier tour d’enfer où il faudra également composer avec la rude concurrence d’un client sénégalais pour espérer décrocher un des deux billets mis en jeu dans une «poule» des plus relevées) et ne voyant pas venir l’Egypte dans le rétroviseur qui les renvoie à la 3e place, les Verts savent combien il faudra souquer dur, souffrir même, pour espérer remonter la pente et rassurer leurs fans, un exploit continental les remettant sur orbite.

Espoirs, au pluriel
Se remettre, à nouveau, à espérer renverser la vapeur (cela reste possible même si c’est loin d’être une partie de plaisir, les «Super Eagles» du Nigeria ayant pris un réel ascendant sur leurs adversaires, pour ne pas dire une sérieuse option) en éliminatoires de Coupe du monde. On se rapproche, doucement mais pas sûrement, du tomber de rideau sur l’année civile 2016. Sur un air d’inachevé, disons de déception pour une sélection algérienne marquant le pas, dans le doute mais promettant de rebondir au plus vite pour se faire pardonner, oublier ses récents déboires. Pas mieux donc que cette messe africaine ouverte, comme toujours, sur toutes les probabilités. Où tout reste possible. Possible, par exemple, que la bande au nouveau sélectionneur, le Belge Leekens, puise dans tous les problèmes, pour ne pas dire les crises qui l’ont traversée (son mauvais départ en qualifs du Mondial 18 n’étant pas pour rassurer mais le coup demeure jouable et on prend les joueurs au mot, eux qui nous promettent qu’ils n’ont pas encore dit leur dernier mot et qu’il faudra encore compter avec eux pour nous procurer à nouveau les joies d’une participation au super show universel) pour mettre d’accord tout le monde, les observateurs et analystes internationaux en tête qui lui font toujours confiance, et retourner à Alger, en début février, les bagages alourdis d’un trophée paraissant si improbable mais à portée de talents aussi confirmés que les Soudani, Ghoulam, Ghezzal et Cie. Des noms respectés et qui font languir bien des recruteurs d’Europe et d’ailleurs. Des noms au poids certain, en mesure d’évacuer les craintes d’une opinion pas encore disposée à digérer la gifle nigériane. Qui craint plus que jamais pour une équipe dans l’obligation de ne pas se rater en CAN. Mais une équipe qui a besoin de calme et de sérénité. Place à la préparation sur la route de Libreville. On croise les doigts.
A. A.

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