Le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à la résistance contre la colonisation marocaine ont été les maîtres mots de la Conférence internationale d’Alger sur : «Le Droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», dans sa 5ème édition. Au terme de deux jours de travaux de cette rencontre, les participants, représentant plus de 40 pays, de par le monde, ont adopté, hier, la Déclaration d’Alger, dans laquelle, ils ont réaffirmé leur soutien inconditionnel au peuple sahraoui dans son combat pour l’indépendance de son pays. Affirmant par la même occasion la légitimité de la résistance du peuple sahraoui pour se libérer du joug colonial marocain, les participants ont appelé les Nations unies (ONU) à procéder à l’application de la Résolution 15-14, portant sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le Sahara occidental est une question de décolonisation inscrite à l’ONU, depuis 1966, et son traitement par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, juridiquement et politiquement sur la base de ce que stipule le Droit international, à savoir l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Le deuxième jour des travaux de la Conférence se sont articulés, hier, autour des témoignages des Sahraouis des territoires encore sous occupation marocaine, des messages de soutien des intervenants dans lesquels il a été notamment question de condamnation de la politique coloniale du Maroc au Sahara occidental. Des témoignages sur les violations par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis, notamment par la répression et l’oppression, au quotidien, par les autorités coloniales de toute voix sahraouie qui appelle à l’application du Droit international. Entre les arrestations arbitraires, les procès irréguliers et l’emprisonnement des Sahraouis, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, le Maroc accentue sa spoliation des richesses naturelles du Sahara occidental, notamment par les accords de pêche qu’il a signés avec l’Union européenne. Document par lequel l’UE a bafoué le Droit international et de ce fait est complice de la colonisation et de la dilapidation des ressources naturelles du Sahara occidental.
Sur un autre registre des intervenants, notamment ceux venus de pays africains, ont mis l’accent sur l’urgence de voir l’ONU assumer ses responsabilités engagées, en procédant à doter la Mission onusienne pour un référendum au Sahara occidental (Minurso) de mécanisme de surveillance des droits de l’homme. Appelant par la même occasion à l’application du Droit international, à savoir la tenue du référendum d’autodétermination. Par ailleurs, les participants ont appelé dans leur déclaration finale de la Conférence d’Alger, la communauté internationale a adopter des mesures à l’encontre du Maroc, au regard du refus de Rabat de recevoir l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. À cela s’ajoute aussi le refus marocain à l’adresse de Kim Bolduc, la nouvelle responsable de la Mission onusienne pour un référendum au Sahara occidental (Minurso) d’«entamer sa mission».
Karima Bennour