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Confection de bavettes à Constantine : Les ateliers de couture intensifient leurs efforts

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Les ateliers de couture à travers la wilaya de Constantine intensifient leurs efforts pour produire autant que possible de bavettes pour prévenir les contaminations par le coronavirus et contrer la spéculation sur ces équipements de protection recommandés durant cette crise sanitaire exceptionnelle.

Dans ce contexte, Akila Siradj, propriétaire d’un atelier de couture de vêtements traditionnels, créé il y a de cela 10 ans dans la commune d’El-Khroub, par le biais de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), a affirmé avoir «changé d’activité dès le début de l’épidémie pour se concentrer uniquement sur la production de bavettes, après avoir reçu des demandes de la part de certaines associations caritatives». «J’ai consacré tout mon temps à coudre des masques et j’ai réussi à produire environ 800 unités par jour», a-t-elle souligné, reconnaissant toutefois que cela n’a pas été facile, car cette activité nécessite énormément de matière première, fournie par des bienfaiteurs, des jeunes bénévoles et des associations. Et d’ajouter : «J’ai eu l’idée de solliciter et de former des femmes au foyer pour confectionner des bavettes en créant, à cet effet, des ateliers dans les quartiers et les villages en coordination avec certains bénévoles en vue d’étendre l’initiative», relevant que cette initiative a été vivement saluée. La même source a également fait part de sa volonté d’enseigner aux jeunes filles et femmes au foyer les techniques inhérentes à la fabrication des masques, à travers l’ouverture de petits ateliers, où les mesures d’hygiène sont respectées, mais aussi par le biais des réseaux sociaux en organisant des sessions de formation virtuelles pour enseigner aux femmes au foyer comment coudre une bavette, à la main ou à la machine. De son côté, Noureddine Boumaâza, propriétaire d’un atelier de couture dans la commune d’El-Khroub, également créé par le biais de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit, s’est lancé de manière bénévole dans la confection des bavettes et a réussi à produire environ 250 unités par jour, indiquant que sa famille (sa femme, ses deux fils de 14 ans et sa fille de 16 ans) contribue à cette tâche en mobilisant pas moins de 3 machines à coudre. Et de poursuivre : «Nous travaillons durant de longues heures sans céder à la fatigue pour produire des bavettes stériles et les fournir gratuitement dans une première étape aux associations caritatives, des bénévoles et des équipes médicales impliquées dans la lutte contre le Covid-19». Il a réclamé, par ailleurs, des facilitations pour les ateliers de couture en leur allouant notamment des points de vente pour leur permettre de vendre leurs masques de protection directement au citoyen, pour lutter contre la pandémie de Corona et de réaliser ainsi une marge bénéficiaire, même infime. Approchés par l’APS, des citoyens ont salué l’idée d’ouvrir des points de vente de masques de protection. «Porter le masque, c’est avant tout pour me protéger et préserver ma santé, non pas pour éviter une amende financière, l’idée de mettre sur pied des lieux de vente directe de bavettes réduira leur prix afin qu’elles puissent être accessibles à tous’’, a estimé en ce sens un citoyen. Selon le directeur de l’antenne de l’ANGEM de la wilaya, Sami Habache, 40 ateliers ont été choisis dans le cadre de ce dispositif pour produire des masques de protection ‘’afin de réguler leurs prix sur le marché’’. Il a ajouté que les autorités publiques ont fourni toutes les facilitations aux micro-entreprises productrices de masques de protection, en leur accordant une licence et une autorisation de vente pour leur permettre d’entreprendre des activités commerciales rentables et mettre aussi un terme à la spéculation. Le même responsable a fait savoir, en outre, que l’agence a accentué ses efforts, en avalisant près de 70 projets sur 100 dossiers déposés depuis janvier dernier auprès de ses services, soulignant que tous les dossiers devraient être étudiés et approuvés dans les «meilleurs délais». Il a indiqué, enfin, que l’ANGEM se focalise actuellement sur le financement de projets liés à la production de produits parapharmaceutiques (tenues de protection, gants et désinfectants), ainsi que des projets agricoles qui feront l’objet, selon lui, d’un accompagnement et seront traités en priorité par rapport au reste des projets.

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