Par Mâalem Abdelyakine
Faut-il s’alarmer contre l’exploration du gaz de schiste, au niveau du grand Sud algérien ? La question paraît saugrenue, tant qu’à voir la contestation des habitants de certaines régions du Sud du pays, qui refusent que des forages empiriques soient réalisés. Et, pourtant, les experts ne cessent de marteler que l’exploration et l’exploitation de ce gaz ne représentent aucun danger, ni pour les habitants ni pour l’environnement, tant que toutes les mesures de précaution sont de rigueur. En effet, selon Ahmed Bouzidi, expert en énergie, il nous dira, lors d’une entrevue, que nous avons eue avec lui, hier, que l’exploitation de ce type de gaz ne date pas d’hier, mais remonte à plusieurs décennies, et l’on ne trouve point de trace de danger dans l’exploitation du gaz de schiste. L’on saura, par exemple, que l’exploitation du sable bitumineux d’Alberta au Canada, depuis 1967, avec l’usine «Suncor» installée dans une région où le sable bitumineux est presque à la surface de la terre. Cette exploitation s’est accentuée en 2003. L’exploitation est directe, à comparer à celle d’aujourd’hui, où les techniques sont différentes, plus fiables et sécurisantes. Autrefois, dira encore notre interlocuteur, l’exploitation sauvage a provoqué plusieurs incidences sur l’environnement, que ce soit à l’air, sur la faune et au niveau de la flore, ce qui a qualifié de danger ce type d’exploitation. Mais celui d’aujourd’hui, où les gisements des roches-mères sont très profonds, à 1 200 mètres et plus, les données sont différentes, et ne peuvent être comparées à celles d’Alberta, sur tous les plans. Actuellement, ajoute cet expert, les recherches sont très en avance, chez les Américains, et ils sont arrivés à exploiter ces gisements en toute maîtrise et garantie de sécurité environnementale et écologique. La preuve, aucun incident, aujourd’hui, n’est à constater. Mais pour brouiller la piste aux éventuels exploiteurs de ce type de gisement bitumineux, afin de disposer et maintenir cette maîtrise, ils ont provoqué cette propagande, soi-disant d’ordre environnemental, afin de faire générer un retard chez les autres, en matière de progrès technologique spécialisé. Et ce, pour maintenir cette maîtrise technologique, bien monopolisée chez eux. Par ailleurs, renchérit notre interlocuteur, les Français qui en disposent de plus de 2 000 milliards m3 de ce type de gaz, étalé sur une surface de plus 25 000 km, exploitent cette richesse avec la coopération américaine. L’Algérie qui est classée 3e pays, en matière de réserves, derrière les USA, les Australiens, ne doit, en aucun cas, s’aventurer dans l’hésitation et le doute, car elle risque d’être surpassée, dans la maîtrise technologique; une technologie à sa portée du moment qu’elle est parmi les pays les mieux doués et qui maîtrisent les techniques d’exploitation et d’exploration des hydrocarbures dans le monde, a conclu cet expert.
M. A.