Clarence Avant, magnat de l’industrie musicale américaine, surnommé le « parrain noir », est mort ce week-end à Los Angeles à l’âge de 92 ans, a annoncé sa famille lundi. Clarence Avant « est décédé en paix chez lui » dimanche, ont annoncé ses enfants Nicole et Alex Avant dans un communiqué. Son épouse Jacqueline Avant avait été tuée par balle en décembre 2021, à l’âge de 81 ans, lors d’un cambriolage nocturne chez eux à Beverly Hills. Leur fille Nicole Avant est une ancienne diplomate américaine, mariée au directeur général de Netflix Ted Sarandos, signataire du communiqué d’annonce du décès de son beau-père. « Sous sa direction révolutionnaire dans l’industrie, Clarence s’est fait affectueusement appelé +Le parrain noir+ des milieux de la musique, du divertissement, de la politique et du sport », salue sa famille. L’homme d’affaires disparu « laisse derrière lui une famille aimante et un océan d’amis et de collègues qui ont changé le monde et vont continuer de le faire pour les générations à venir », assure encore le clan Avant. Clarence Avant, né le 25 février 1931 dans une petite ville de Caroline du Nord (est), était l’aîné d’une fratrie de huit. Adolescent, il met le cap sur le New Jersey, l’Etat voisin de New York, et devient manageur d’un club musical à Newark, avant d’être le disciple de l’agent de Louis Armstrong, Joe Glaser. Très vite, il se hisse au sommet de l’industrie musicale afro-américaine, permettant à de multiples artistes d’échapper au racisme et aux discriminations. Ses talents ont été célébrés par des superstars comme Jay-Z, P. Diddy, Quincy Jones, Snoop Dogg, Jamie Foxx, Pharrell Williams, Whitney Houston et même par l’ancien président américain Barack Obama. Le célèbre producteur Quincy Jones, 90 ans, s’était incliné, dès une interview en 2006, devant « le parrain éternel de notre industrie ».
C’est un documentaire de Netflix, la plateforme géante co-dirigée par son gendre Ted Sarandos, qui l’a baptisé, dans un documentaire de 2019, « The Black Godfather ».