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CISJORDANIE OCCUPÉE : L’entité sioniste redouble de férocité à Tulkarem et dans les camps de réfugiés

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L’agression de l’armée de l’occupant sioniste contre la ville de Tulkarem et ses camps de réfugiés se poursuit pour le 40e jour consécutif, et pour le 27e jour contre le camp de Nour Shams. 
L’occupation intensifie ses opérations militaires, accompagnées d’importants renforts, de raids massifs et de la destruction de nombreux foyers palestiniens. Selon des sources locales, l’armée sioniste a déployé d’importants effectifs militaires à Tulkarem et ses camps, quadrillant les rues et quartiers, notamment dans le sud et l’ouest de la ville, ainsi que le marché central et les abords des camps. L’incursion s’accompagne de tirs à balles réelles, de grenades assourdissantes et lumineuses, ainsi que d’explosions violentes. Des témoins rapportent que des bulldozers lourds sont toujours positionnés devant des habitations sur la route de Naplouse, reliant les camps de Tulkarem et Nour Shams. Les soldats sionistes y procèdent à des fouilles, arrêtent des véhicules, contrôlent les identités des Palestiniens et les détiennent arbitrairement. Dans le cadre des raids quotidiens, les forces de l’occupant ont investi plusieurs maisons de familles palestiniennes, notamment celles des familles Tabal, Hussein Younes et Hamdallah, en leur ordonnant d’évacuer leurs logements avant 10h du matin. Elles ont également pris d’assaut un immeuble résidentiel dans le quartier d’Ikhtaba à l’est de la ville, pillant et saccageant les appartements. Dans le camp de Tulkarem, les soldats ont bouclé plusieurs quartiers, empêchant les habitants d’y entrer, et tirant sur ceux qui tentaient de le faire. L’agression s’est intensifiée avec la destruction systématique des infrastructures du camp, forçant la majorité des résidents à fuir. Les maisons détruites, incendiées ou saccagées ont été transformées en positions militaires. Dans le camp de Nour Shams, l’armée sioniste a démoli plusieurs maisons et bâtiments dans le quartier d’Al-Manshiya, dans le cadre d’un plan visant à redessiner la géographie du camp. 17 autres logements ont été notifiés de destruction. Plus de 11 maisons ont déjà été rasées ces derniers jours. Le camp est soumis à un blocus étouffant et une escalade brutale : incursions répétées, destructions de maisons, pillages, et transformations d’habitations en bases militaires, tandis que les infrastructures et commerces sont systématiquement détruits, incendiés ou dynamités. Depuis le début de cette offensive, 13 Palestiniens ont été martyrs, dont un enfant et deux femmes, l’une enceinte de huit mois. Des dizaines d’autres ont été blessés ou arrêtés. Plus de 9 000 habitants du camp de Nour Shams et 12 000 de celui de Tulkarem ont été contraints à l’exode forcé. Cette intensification de l’agression s’inscrit dans un plan plus large du gouvernement extrémiste de Netanyahou visant à annexer la Cisjordanie occupée et à liquider toute perspective de solution politique, selon les autorités palestiniennes.

Un rapport palestinien alerte sur une catastrophe humanitaire
La Direction des droits de l’Homme et de la société civile de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a publié son rapport annuel 2024, documentant de manière exhaustive les crimes et violations perpétrés par l’occupation sioniste. Le rapport met en lumière leurs dimensions humanitaires et juridiques et vise à sensibiliser la communauté internationale à l’ampleur des souffrances du peuple palestinien. D’une longueur de 176 pages, le rapport a été rédigé en arabe et en anglais sous la supervision d’Ahmad Saïd Tamimi, membre du comité exécutif de l’OLP et président de la Direction des droits de l’Homme et de la société civile, ainsi que de Qassem Awad, son adjoint. Il a été préparé par le chercheur Issam Ayrout et révisé par Nasrine Qaddoumi. L’étude met en exergue les effets dévastateurs des agressions sionistes en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods, ainsi que les conséquences catastrophiques de l’offensive contre Ghaza. Elle détaille les répercussions humanitaires, juridiques, sociales et économiques de ces attaques, tout en dénonçant les violations systématiques du droit international, notamment le ciblage direct des civils et des infrastructures, ayant engendré une crise humanitaire sans précédent. Le rapport analyse l’ampleur des pertes humaines, qui dépassent plusieurs dizaines de milliers de victimes, avec une proportion alarmante de femmes et d’enfants. Il souligne également l’attaque systématique contre les personnels éducatifs et médicaux ainsi que les institutions internationales opérant en Palestine, paralysant ainsi des secteurs vitaux. La destruction massive de logements, d’infrastructures et d’établissements publics en Cisjordanie et à Ghaza a gravement entravé la poursuite de l’éducation, privant des dizaines de milliers d’étudiants de leur droit fondamental à l’apprentissage. Le document révèle une crise de déplacement forcé touchant plus de deux millions de Palestiniens à Ghaza, accentuée par l’effondrement total du système de santé et l’aggravation de l’insécurité alimentaire. Les impacts psychologiques et sociaux sont également mis en avant, avec une hausse des traumatismes psychologiques, des déplacements massifs et de la perte des moyens de subsistance. D’un point de vue juridique, le rapport fournit une analyse approfondie des violations graves du droit international humanitaire et du droit international public. Il documente l’utilisation par l’armée de l’occupation d’armes prohibées à l’échelle mondiale, telles que les bombes à sous-munitions et les bombes thermobariques, ainsi que les infractions flagrantes aux Conventions de Genève, notamment par le recours au blocus et à la famine comme armes de guerre. Il dénonce également le ciblage délibéré des civils, la destruction d’infrastructures civiles et la rétention des corps des martyrs, autant de pratiques constitutives de crimes de guerre selon le droit international. Ce rapport a été présenté sous la forme d’un concours de recherche organisé en partenariat entre la Direction des droits de l’Homme de l’OLP, le Forum Palestine et la Fondation Mounib et Angela Al-Masri. Plusieurs contributions ont été soumises, et celle du chercheur Issam Ayrout a été sélectionnée comme lauréate.
M. Seghilani

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