Les forces d’occupation sionistes ont procédé à l’arrestation d’au moins 12 Palestiniens, dont une femme, des enfants et d’anciens prisonniers, au cours de la nuit de dimanche à lundi, dans divers gouvernorats de la Cisjordanie occupée, selon un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens.
Les forces d’occupation ont effectué des raids dans les villes de Silwad et Kafr Ni’ma, situées dans le gouvernorat de Ramallah, précise le communiqué, notant que 80 Palestiniens ont été ciblés, la plupart ayant été relâchés ultérieurement. Cependant, l’identité et le nombre de ceux encore détenus par les autorités sionistes demeurent incertains. Les actions de l’occupant incluent des raids généralisés, des brutalités physiques, des menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que la destruction délibérée des maisons des Palestiniens, rapporte également la même source. Depuis le 7 octobre 2023, le nombre total d’arrestations s’est élevé à 9 360, indique le communiqué, précisant que cela englobe les arrestations effectuées à domicile, aux postes de contrôle militaires, ainsi que celles résultant de pressions ou de prises d’otages.
Nouveaux affrontements
Un jeune Palestinien a été blessé hier matin par les forces d’occupation israéliennes à l’ouest de la ville de Zeïta, au nord de Tulkarem. Les forces d’occupation ont ouvert un feu intensif près du mur de séparation et d’apartheid à l’ouest de Zeita, blessant ainsi un jeune homme. Des véhicules militaires d’occupation ont également pénétré dans la ville et se sont positionnés dans le quartier ouest. À Naplouse, un civil palestinien a été atteint par des balles réelles lors d’une incursion militaire dans la ville. Le jeune homme avait été touché par une balle réelle au pied lors d’affrontements avec les militaires israéliens sur la Place des Martyrs, au centre de la ville.
À El-Khalil, plusieurs Palestiniens ont souffert d’asphyxie hier soir lors de confrontations avec les forces d’occupation dans le camp d’Al-Arroub, au nord de la ville. Plusieurs résidents ont été affectés par l’inhalation de gaz lacrymogènes toxiques lors des affrontements survenus après l’incursion israélienne dans le camp. Un enfant a été blessé par balles réelles lors d’affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la bourgade d’Arraba, au sud de Jénine. Les forces d’occupation israéliennes avaient lancé une attaque contre la bourgade, entraînant des affrontements au cours desquels un enfant de 13 ans a été blessé par balle réelle à la main. Les forces d’occupation israéliennes ont également annoncé hier la démolition de huit maisons à Masafer Yatta, au sud d’El-Khalil. Le coordinateur des Comités populaires de résistance contre le mur et la colonisation dans le sud d’El-Khalil, Ratib Al-Jabour, a déclaré que « les forces d’occupation avaient attaqué la région de Khallat Al-Dabe’ à Musafer Yatta et avaient délivré des avis de démolition des maisons occupées par Fouad Musa Dababsa, Muhammad Mahmoud Dababsa, Abbas Adnan Dababsa, Saud Dababsa, ainsi que les frères Jaber, Amer, Muhammad et Salah ».
Il a souligné que « les habitants de Masafer Yatta font face à des conditions difficiles en raison des attaques constantes de l’occupation et des colons contre eux et leurs biens. Des colons israéliens, protégés par les soldats d’occupation, ont violemment agressé un Palestinien âgé et un jeune homme à Masafer Yatta, au sud d’ElKhalil en Cisjordanie occupée ». Les colons des colonies illégales de Maon et Tzkhar Man avaient violemment battu Ahmed Bargash Al-Shawahin, un vieil homme palestinien, dans la région de Khallet Al-Adra, Wadi Al-Jawaya, à Masafer Yatta, lui causant des blessures et des contusions.
L’homme âgé, Al-Shawaheen, a été transféré à l’hôpital gouvernemental de Yatta par les équipes du Croissant-Rouge où ses blessures ont été qualifiées de modérées. Pendant ce temps, les colons de la colonie illégale « Bani Hefer » ont également attaqué Salem Dhaifallah Azazneh, un jeune homme du village d’Al-Buwaib, à l’est de Yatta. Les colons, protégés par les soldats d’occupation, ont pourchassé les éleveurs à Khallet al-Adra et les ont empêchés de faire paître leur bétail sur leurs terres.
Sébastia, site archéologique pris d’assaut
Un groupe de colons israéliens a envahi hier le site archéologique de Sebastia, au nord de Naplouse, selon une source municipale. Mohammad Azem, maire de Sebastia, a rapporté que des dizaines de colons, escortés par la police, ont pénétré le site archéologique de la ville. Il a ajouté que la ville et son site archéologique étaient la cible de l’armée d’occupation et des colons, dans ce qui semble être une tentative de renforcer leur contrôle en faveur de l’expansion coloniale. Le site archéologique de Sebastia est régulièrement pris pour cible par les forces israéliennes et les colons. Située à 11 kilomètres au nord-ouest de Naplouse, Sebastia est une petite ville historique perchée sur une colline offrant une vue panoramique sur la Cisjordanie, avec une population d’environ 3000 Palestiniens. La ville a joué un rôle clé pendant l’âge du fer, ainsi que durant les époques hellénistique et romaine. Elle abrite un amphithéâtre romain, des temples, une église byzantine et croisée dédiée à Saint Jean le Précurseur, ainsi qu’une mosquée érigée en son honneur. Les chrétiens et les musulmans considèrent la ville comme le lieu de sépulture de ce saint. Israël surveille de près la ville et ses sites archéologiques, souvent le théâtre d’incursions presque quotidiennes. Les autorités israéliennes entravent également les efforts de l’Autorité palestinienne pour restaurer le site, empêchant ainsi les services touristiques destinés aux visiteurs du monde entier et détournant des antiquités. Le site archéologique nécessite un développement continu et une protection permanente. Des infrastructures doivent être mises en place pour accueillir davantage de touristes internationaux. Sebastia est soumise à des restrictions permanentes imposées par Israël, en raison des incursions régulières de colons dans ses sites archéologiques, particulièrement dans la zone C qui englobe la plupart des sites de Sebastia. Cela révèle les intentions d’Israël de contrôler les sites archéologiques et les monuments historiques. Douze dunums du site archéologique se trouvent dans la zone B, sous contrôle militaire et administratif partagé entre Israël et l’autorité palestinienne, tandis que le reste de la zone est classé en zone C, sous contrôle administratif et militaire total israélien. Les propriétaires de restaurants et d’hôtels se plaignent des impacts économiques sévères causés par les actions israéliennes dans la ville.
Fermeture des accès et incursions dans Al-Aqsa
Les autorités israéliennes d’occupation ont soudainement fermé hier toutes les routes menant aux villages et bourgades de ElQods occupée, en particulier dans les zones de Hizma, Anata, Jaba et Al-Ram. Des groupes de colons israéliens ont envahi la mosquée Al-Aqsa et y ont effectué des rituels talmudiques, sous la protection de la police israélienne. Selon des témoins oculaires, des dizaines de colons ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa en groupe, menant des visites provocatrices dans ses cours et accomplissant des rituels religieux talmudiques. La police d’occupation a imposé des restrictions strictes à l’entrée des fidèles à Al-Aqsa et a intensifié ses mesures de sécurité aux portes de la vieille ville, qui ont été transformées en véritable caserne militaire. Des centaines de policiers d’occupation ont été déployés à proximité des portes d’Al-Aqsa. Chaque jour, à l’exception du vendredi et du samedi, la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam et première Qibla de l’Islam, est le théâtre de multiples violations et incursions de colons, protégés par la police israélienne. Leur objectif est de renforcer leur contrôle sur ce lieu saint en le divisant temporellement et spatialement. En territoire occupé, les fidèles palestiniens font face à des abus et des harcèlements systématiques de la part des autorités d’occupation, qui cherchent à les éloigner de leurs lieux de culte et à restreindre leur droit de pratiquer leur religion. En revanche, les colons israéliens jouissent d’une liberté totale et d’un soutien absolu pour pratiquer leurs rituels religieux. Ces fermetures ont entraîné d’importants embouteillages dans divers quartiers des bourgades, ainsi qu’aux points de contrôle menant à El-Qods, notamment aux points de passage de Jaba et Hizma, ainsi qu’au camp de réfugiés de Shuafat, situé au nord et à l’est de El-Qods occupée.
M. Seghilani
