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Circulation dans la capitale : Alger ville asphyxiée

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Se trouver sur les routes aux heures de pointe est un vrai calvaire. Les embouteillages sont de plus en plus ingérables sur les différents axes routiers, et ce, dans toute la Capitale et sa périphérie du Nord au Sud, et d’Est en Ouest. Le développement de l’infrastructure routière, et l’aménagement des routes et autoroutes n’y font rien. Les échangeurs et autres ponts n’ont fait que décaler les goulots d’étranglement. Il suffit de voir les routes notamment aux heures de départ le matin au bureau, ou à celles du retour….des voitures en file indienne avançant au ralenti sur des kilomètres et des kilomètres. D’ailleurs, on s’interroge à quelle cadence, notre parc auto est-il en train d’évoluer ? Et qu’en sera-t-il de son développement futur ? Va-t-on continuer à laisser déferler les contingents de véhicules alors que les  grandes villes, notamment, la capitale est au bord de l’asphyxie. Autre chose, comment autoriser les poids lourds à circuler aux heures de grande affluence, contribuant ainsi à ralentir un trafic déjà fort congestionné. Sans oublier les transports en commun inadaptés et ne répondent pas aux exigences des Algérois. En effet, même avec le lancement du tramway et du métro d’Alger, plusieurs communes ne sont toujours pas couvertes par ces deux moyens de transport. C’est le cas de Ben Aknoun, Bir Mourad Raïs, ou encore Bab El Oued…. En effet, doté de 14 stations, le métro d’Alger ne peut, toujours pas remplacer la voiture. Fort heureusement, l’extension du métro, de Hay El Badr jusqu’à El Harrach-centre a eu lieu le 5 juillet dernier.
Par ailleurs, l’Entreprise du métro d’Alger étudie un projet d’extension vers l’aéroport Houari Boumediene d’une part et Chevalley d’autre part, en passant par Bab El Oued. Ce qui pourrait permettre de désengorger les routes. Reste à savoir si à 50 dinars l’aller simple, les ménages modestes accepteront de l’emprunter tous les jours. Concernant les bus (le moyen de transport le moins cher), la qualité des véhicules est encore trop vétuste pour permettre à un plus grand nombre d’Algérois de se déplacer. Les bus récents sont de marque chinoise, de qualité plus que moyenne. Quant au réseau, il propose un maillage plutôt large d’Alger. Les taxis sont à déplorer aussi. En effet, ces derniers imposent leur diktat aux clients, en se référant à des pratiques frauduleuses. Non respect des tarifications, transport de plusieurs personnes en même temps, et non respect de la destination du client… Pas évident de trouver un taxi à Alger ! Il faudrait aussi, mentionner, que le prix du carburant en Algérie est l’un des moins chers au monde. À 22 dinars le litre d’essence, et à 13,75 le litre de gasoil,  certains n’hésitent pas à rouler pendant des heures avec leurs voitures. Mettre un terme aux subventions de carburant pourrait dissuader plus d’un à calculer ses déplacements.
Le nombre de barrages de police et de gendarmerie importants sont aussi pour quelque chose dans la situation d’asphyxie que connaît la capitale. Rien qu’autour de la capitale, il y aurait 200 barrages de police. Ce qui amène forcément à des gros ralentissements et à la formation d’embouteillages qui peuvent parfois demander beaucoup de temps aux travailleurs qui viennent de l’extérieur de la ville.
De surcroît, le manque de parkings de stationnement impose un flux important de voitures circulantes qui tentent de trouver une place. Sans négliger le fléau du stationnement «en deuxième position» qui a pris une ampleur inédite à Alger ces dernières années. Pour rappel, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh avait fait savoir que plusieurs parkings à étages sont en cours de réalisation et vont être réceptionnés d’ici à la fin de l’année en cours. Ceci dit, ces parkings vont, sans doute, alléger la pression sur le stationnement. En outre, les feux tricolores, qui ont pour principal rôle de réguler le trafic entre les usagers de la route, les véhicules et les piétons, sont quasi introuvables. En attendant de trouver des solutions à toutes ces lacunes, les automobilistes devront prendre leur mal en patience, surtout avec la rentrée sociale.
Lamia Boufassa

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