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«Cinémonde», un film hommage à «Halfaouine»

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Une fiction puisée dans la société tunisienne, alliant le suspense d’une série de meurtres à la magie du cinéma et de la vieille médina de Tunis, intitulée «Cinémonde», a été présentée mardi soir à Alger par son réalisateur Moslah Kraïem. D’une durée de 123 mn, ce film a été projeté lors de la dernière soirée de la compétition officielle du second Festival d’Alger du cinéma maghrébin qui se tient depuis mercredi dernier.»Cinémonde» relate l’histoire d’un vieil homme italien installé à Tunis qui a laissé un mystérieux manuscrit inachevé, racontant une partie de sa vie, auquel un jeune journaliste s’intéresse. Petit à petit le film remonte le cours de l’histoire de Gianni, qui avait installé une salle de projection dans une maison de la médina. Projectionniste rêveur, Gianni, joué par Ali Bennour, gère sa petite salle, nommée cinémonde, dans le patio d’une maison, où il essaye de projeter des films censurés pour respecter la morale imposée par l’imam du quartier, et fréquente la patronne possessive d’une maison close secouée par des meurtres.L’arrivée du jeune Slaïem, recueilli par le projectionniste chamboule la vie de Gianni qui lui offre un toit et un travail, tout en l’initiant progressivement au monde magique du cinéma et profite de sa fougue et ses idées pour revivifier le cinémonde trop souvent vide. Grand clin d’oeuil au réalisateur Farid Boughdir, Gianni décide de projeter «Halfaouine», une œuvre de 1990 jugée choquante jusqu’à aujourd’hui, avec l’aide des gros bras du quartier pour maîtriser la foule présente à cette projection. Une longue série d’événements sanglants et morbides a suivi cette projection coupant l’élan de la salle de cinéma et plongeant la grande maison close et le quartier entier dans le deuil. Projeté devant un public d’initié peu nombreux, «Cinémonde» a réussi à accrocher ses spectateurs malgré un rythme lent au début du film. Situer le film dans un décor immergé dans la vieille médina de Tunis comme l’avait fait Farid Boughdir 25 ans avant, avait également séduit le public.

Rendant hommage à toute l’équipe du film «Halfaouine», le réalisateur a suivi la même démarche que ses prédécesseurs en montrant les contradictions d’une société qui vit souvent cachée dans un environnement conservateur et religieux où se côtoient le cinéma, la prostitution, le crime, les conservateurs et les autorités. Inauguré mercredi dernier, le 2e Festival d’Alger du cinéma maghrébin, dont la compétition officielle a pris fin mardi soir, se poursuivra jusqu’au 11 juin.

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