La présidente de l’Association des femmes algériennes chefs d’entreprises (SEVE), Chahrazed Saâdi, accompagnée de la vice-présidente Djamila Belaïboud, ont animé, hier, le forum du quotidien El-Moudjahid. La conférence a tourné essentiellement autour de la situation de la femme dans le monde entrepreneurial et les obstacles qui se dressent devant elle.
La femme aujourd’hui dans la société algérienne devient un levier important pour l’économie algérienne, selon Mme Saâdi « les compétences féminines existent, le potentiel est présent dans la société algérienne chez les femmes, les universités comptent aujourd’hui 60% d’étudiantes, nous constatons de plus en plus que la femme travaille et entreprend même si selon les statistiques officielles on a 17% de femmes chefs d’entreprises, le ministre du commerce compte 168 000 registres de commerce sous noms de femmes » . Ces chiffres sont très faibles et pas à la hauteur des attentes ni du potentiel existant si on les compare au niveau international. Mais aujourd’hui, explique la présidente de la SEVE, « il y a la dynamique et la volonté politique ainsi que la volonté chez les femmes de faire de l’entrepreneuriat » l’association vise à trouver les synergies qu’il faut pour améliorer et rendre l’environnement entrepreneurial plus accessible au femmes. Il y a un changement dans les ambitions selon Mme Saâdi « la femme cherche à améliorer leurs situations financières. L’association active depuis 1993, anime des ateliers sur tout le territoire national pour chercher et identifier le potentiel existant chez les femmes, l’entrepreneuriat est toujours un phénomène nouveau ainsi que l’accès des femmes à ce domaine qui est récent. Récemment, des révisions ont été effectuées au niveau de l’État dans le secteur entrepreneurial ». La présidente insiste sur « le fait d’éliminer l’informel qui est une hémorragie pour l’économie nationale en mettant en place des ateliers de formations et de sensibilisations pour les femmes aux différentes wilayas en leurs proposant des domaines qui sont aptes à être productifs dans leurs régions et mettre chacune dans un domaine qui lui va dans son environnement de vie, une femme est dans l’obligation d’équilibrer entre sa vie professionnelle et personnelle donc la diriger vers cet équilibre qu’elle cherche ». La vice-présidente, à son tour, a expliqué que la femme aujourd’hui a peur « de la bureaucratie et des contraintes dans les démarches, donc il faut aller vers les formations pour comprendre quels sont les problèmes qui peuvent la rencontrer dans son chemin en tant qu’entrepreneur, ce qui représente essentiellement le rôle de l’association ». Expliquant que « le manque d’échange entre les associations et les administrations est le premier point à voir, car si les administrations s’ouvraient au citoyens pour leur faciliter la tâche et voir quels sont les soucis qui font perdre l’élan et la volonté à ces femmes ambitieuses, beaucoup de femme auront le courage d’avancer dans leurs projets et faire de leurs mieux pour avancer, toute les barrières sautent pour laisser les compétences ressortir leurs potentiel connaissances », la présidente a annoncé également la prochaine édition du « She made it » un évènement qui donnent au jeunes filles l’opportunité de mettre en avant leurs projets et s’engager dedans, ça sera à Tlemcen à l’Université Abu Baker Belkaid pour sa 6e édition, cet évènement est conçu pour la promotion des filles qui proposent des projets dans les filières STEM «scientifiques, Mathématiques, ingénierie et Technologique » afin de les financer, les accompagner et les encourager.
M. Seghilani
