Le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care) reprend à compter de ce mois de septembre l’organisation de rencontres-débats ayant pour objet des thèmes économiques et subséquemment à connotation politique puisque les deux sont liés. Ainsi, le thème que se propose d’aborder ce think-tank algérien pour la reprise de ses activités a pour intitulé «Pour un droit du travail inclusif» et sera hébergé le dimanche 7 septembre 2014 à l’hôtel Hilton d’Alger, annoncent les organisateurs dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Invités pour la circonstance afin d’animer le débat, deux spécialistes, à savoir Mahrez Aït Belkacem, consultant en entreprise et Karim Tamir, ancien directeur d’un cabinet conseil en ressources humaines, tous les deux membres de Care, tenteront de cerner le phénomène du chômage et du travail au noir, selon les organisateurs qui se proposent de répondre à la problématique: «Pourquoi est-il nécessaire de réformer le droit des relations de travail?». «De par le monde et depuis plusieurs années, la tendance globale est à l’introduction de plus de flexibilité dans les relations de travail. Pour les entreprises, cette évolution est motivée par la volonté d’améliorer leur compétitivité pour mieux s’adapter aux conditions du marché et à la conjoncture économique. Pour les États, il s’agit principalement de lutter contre un chômage persistant induit par un ralentissement de la croissance et par la crise économique», souligne-t-on de même source indiquant : «En Algérie, le phénomène du chômage est aggravé par l’importance du secteur informel qui emploie une force de travail très nombreuse sans protection sociale et dans des conditions de précarité inacceptables». «En plus d’améliorer les conditions de compétitivité des entreprises en agissant sur l’emploi et le recrutement, l’introduction de plus de flexibilité à travers de nouvelles formes de relations de travail permettra d’extirper, de la sphère du travail informel, ces milliers de travailleurs «au noir» vers la sphère formelle avec une protection sociale adaptée», constituent les thèmes principaux qui seront développés lors d’un débat axé sur la nécessité de réformer le droit des relations de travail. Bénéficiant du soutien de la Délégation de l’Union européenne en Algérie, Care est un espace de rencontres de type «think-tank», autour de valeurs partagées et d’une volonté d’agir. Sa mission est de contribuer à l’amélioration des conditions d’un développement économique et social durable du pays, à travers la réflexion, la communication et la promotion de toute initiative économique positive, rappellent les animateurs de cette organisation. Son président n’est autre que Slim Othmani, personnalité qui a la faveur des médias et qui est néanmoins patron de l’entreprise privée de boissons Nouvelle Conserverie (NCA) de Rouiba.
Mohamed Djamel