Lors du Conseil des ministres tenu dimanche, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a ordonné d’œuvrer et de veiller rigoureusement à réaliser, lors de la campagne de moisson 2025, des résultats supérieurs à ceux enregistrés lors de la saison 2024, et de tenir, au terme de la moisson, une réunion d’évaluation minutieuse des résultats obtenus et des efforts consentis par les agriculteurs et les cadres du secteur.
Le président Tebboune a en outre ordonné de renouveler et de mieux structurer l’organigramme pour la mise en œuvre des plans du secteur agricole. Cette structuration doit concerner les différentes sous-directions, en mettant en avant les personnes ayant véritablement consentis des efforts sur le terrain et non pas ceux qui ont fait de la figuration. Il est essentiel de rappeler, dans ce contexte, les déclarations du ministre de l’Agriculture Youcef Cherfa, qui a affirmé lors de la cérémonie de lancement officiel de la campagne moisson abattage, que la production de blé dur attendue durant la saison agricole 2024/2025 permettra d’assurer l’autosuffisance nationale pour toute l’année 2026 et de ne plus recourir à son importation. Le ministre a précisé qu’il s’agissait d’un objectif fixé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ajoutant que pour l’orge, « nous avons beaucoup évolué, et nous allons pouvoir couvrir une bonne période de l’année prochaine à partir de la production nationale », assurant que la production de cette année sera « beaucoup mieux » que celle de l’année dernière, et qu’elle enregistrait une « cadence positive d’année en année ».
Une récolte « excellente » dans le Sud
Concernant la production céréalière dans les wilayas du Sud, le ministre a fait savoir qu’une « récolte excellente » a été réalisée par le secteur, avec des rendements « très prometteurs » dépassant les 55 quintaux à l’hectare, et allant jusqu’à 80 qx/ha. Pour le colza cultivé sur une superficie globale de 21.000 ha à l’échelle nationale, Cherfa a souligné que cette culture « industrielle », dont les unités de trituration sont disponibles au niveau national, va « renforcer la production de l’huile de table dans le pays ». Quant au soja, emblavé sur une superficie de 100 ha comme première expérience nationale, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de réserver plus d’exploitations agricoles pour sa culture dans le but d’arriver à une production nationale « assez confortable ». Il a expliqué, dans ce contexte, que le soja ne se cultive pas uniquement pour sa trituration et sa transformation en huile, mais également pour fabriquer l’aliment de bétail.
Ania N.