Dans son discours à l’ouverture des travaux d’une conférence sur la réforme et la gestion des collectivités locales, en présence des cadres et des élus locaux du parti, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche a évoqué les provocations émanant de la France officielle, qui a, a-t-il dit, cédé au courant d’extrême droite, en violation flagrante des principes diplomatiques et du respect mutuel entre les états. « L’Algérie, forte de son histoire et de sa lutte héroïque, n’a aucune leçon de morale ou d’humanisme à recevoir d’un pays qui a tourné le dos aux principes qu’il prétendait défendre et d’un gouvernement qui soutient le génocide contre Ghaza », a-t-il lancé.
également, la présidente de Tadjamou Amel Djazair, Fatima Zohra Zerouati, a exprimé son rejet de ce que fait la France, le qualifiant « d’acte immoral contraire aux principes régissant les politiques entre les pays ». « Ce que fait la France est un acte que nous rejetons car immoral et contraire aux principes politiques régissant les relations politiques entre les pays. L’Algérie est souveraine dans ses décisions », a déclaré Zerouati à la presse, en marge d’une rencontre avec les militants de son parti, samedi à Tiaret, à l’occasion du nouvel an amazigh Yannayer 2975. Indiquant, que ces pratiques constituent « une tentative de détourner l’opinion publique et de parasiter la feuille de route de l’Algérie en matière de soutien aux causes des populations opprimées, surtout en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ». Lors de cette rencontre, Zerouati a insisté sur la nécessité de « renforcer les rangs et de se rassembler autour des institutions de l’état pour empêcher toute tentative d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie ou de division ».
Le président du Mouvement national El-Bina, Abdelkader Bengrina, a déclaré à l’occasion du conseil consultatif national du parti, que «les attaques féroces et les déclarations irresponsables et haineuses, dont fait l’objet notre pays, visent à entraver le processus du projet national qu’a entamé le pays depuis le hirak béni, et ce, sur tous les plans. Il s’agit aussi de tentatives désespérées de faire pression sur lui et de mettre un terme aux rôles centraux qu’il joue, en particulier ses positions immuables en ce qui concerne les causes justes, à leur tête, les questions palestinienne et sahraouie ». Bengrina a également appelé à l’unification des rangs et au travail collectif pour réussir ce défi national, tout en protégeant l’Algérie, a-t-il poursuivi. Pour sa part, et sur le plateau de BFM TV où tout est dirigé pour attaquer l’Algérie, Abdelouahab Yagoubi député des Algériens de France du MSP, a répondu à la déclaration de Bruno Retailleau qui affirmait que l’Algérie voulait humilier la France. « Je suis étonné de la déclaration du ministre de l’intérieur. On ne l’a pas entendu quand Israël humiliait réellement la France en mettant deux de ses gendarmes à terre», a-t-il, ainsi, déclaré. Le parlementaire a dénoncé une manipulation de l’opinion française contre l’Algérie. « On vit une situation de détournement de l’opinion publique » contre l’Algérie de « la plus grave depuis la cinquième République ».
De son côté, L’ancien diplomate et ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, a critiqué les attaques répétées de responsables français à l’encontre de l’Algérie. Il a souligné que cette attitude nuit à toute perspective de normalisation des relations bilatérales. «Hier, le ministre français des Affaires étrangères, Barrot, mettait en doute la validité de nos décisions, et aujourd’hui, le président Macron rabaisse l’honneur de l’Algérie. Pas à ce point. « Transformer notre pays en une affaire politique interne pour la France éloigne toute possibilité de dialogue sincère», a écrit Rahabi sur sa page Facebook.
Par ailleurs, l’ancien ministre algérien El Hachemi Djaaboub, l’homme qui a mis fin aux fonctions de Boualem Sansal au ministère de l’Industrie au début des années 2000, s’est exprimé sur la crise en cours entre l’Algérie et la France, répondant point par point sur les « leviers » que l’extrême-droite française presse pour actionner contre l’Algérie, notamment celui de la suspension de l’octroi des visas. «Visiter Paris n’est ni un des piliers de l’Islam ni une des composantes de notre patriotisme, et refuser d’accorder un visa français ne fermera pas les portes du Paradis ou du monde aux Algériens. Paris n’est pas l’unique destination pour le tourisme, l’éducation ou les soins », rétorque l’ancien ministre. Du reste, la France, qui a « échoué à diviser » les Algériens pendant 132 ans de colonisation, « ne pourra pas le faire avec une simple suspension des visas », ajoute-t-il.
S’agissant du levier des taxes douanières, El Hachemi Djaaboub rappelle que le commerce entre les deux pays est régi par l’accord d’association avec l’Union européenne qui est du reste désavantageux pour l’Algérie, d’où le souhait de le réviser profondément exprimé par le président de la République.
Sarah O.
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