Accueil ACTUALITÉ CALENDRIER DES EXAMENS NATIONAUX : Les partenaires sociaux dans l’expectative

CALENDRIER DES EXAMENS NATIONAUX : Les partenaires sociaux dans l’expectative

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Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé qu’aucune décision concernant le calendrier des examens ne sera prise sans consulter les syndicats du secteur. Pendant ce temps, l’attente laisse place à des rumeurs allant jusqu’à faire réagir la tutelle par un démenti. Ainsi, dans un communiqué rendu public par le département de Mohamed Ouadjaout, il a été assuré qu’aucune décision sur l’élaboration des examens ne sera prise sans la consultation des partenaires sociaux de l’Éducation. Notamment, en ce qui concerne la réorganisation et la répartition des deux trimestres scolaires passés et du troisième trimestre, ainsi que du changement du calendrier des examens scolaires nationaux, qui sera prise de concert avec les syndicats et associations du secteur. À ce titre, le ministre de l’Éducation nationale a rappelé son message du 04 avril 2020, où il a fait état d’une mouture de plan de contingence en cas de prorogation ou de levée de confinement, à l’effet de trouver les solutions adéquates, notamment en ce qui concerne les examens scolaires, affirmant que son département « ne prendra aucune décision sans l’association des différents partenaires sociaux ». « Quelle que soit la décision à prendre au sujet de cette question sensible, elle ne sera pas unilatérale mais consensuelle avec l’ensemble des partenaires institutionnels et sociaux », avait insisté Ouadjaout. Et de rassurer que le ministère « suit de près » et quotidiennement l’évolution de la situation et prendra les décisions nécessaires au mieux des intérêts des élèves, a précisé le communiqué, indiquant que « les deux trimestres (premier et deuxième) se sont déroulés dans de bonnes conditions à travers toutes les wilayas et que le programme a été dispensé de manière très satisfaisante ». Rappelant les mesures prises pour «faire face à la suspension des cours, tout en tirant profit de tous les moyens disponibles », le ministère s’est dit convaincu que ces mesures « ne peuvent remplacer les cours en classes ». Rassurant davantage dans ce cadre que toutes décisions prise dans l’intérêt de l’élève, sera rendue publique en temps opportun. Par ailleurs, Ouadjaout « a rejeté en bloc » les « fake news » relayées par certains médias et réseaux sociaux en ce qui concerne la réorganisation et la répartition des deux trimestres scolaires (en cours et prochain) et le changement du calendrier des épreuves scolaires nationales, appelant tout un chacun, en ces temps « difficiles et sensibles », à « faire preuve de vigilance, vérifier l’information de sa source officielle, à savoir le site web du ministère et ses deux pages Facebook et Tweeter et s’informer périodiquement auprès de ces sources afin d’assurer la véracité de l’information avant de faire une publication quelconque ».

Boualem Amoura : «L’année scolaire est sauvée »
Devant cette situation, le SATEF s’est lancé dans une réflexion anticipative et propose, dans le cadre de cette circonstance exceptionnelle, de prendre des décisions tout aussi exceptionnelles. Contacté, hier, par nos soins, le président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a critiqué l’initiative du ministère de l’Éducation portant sur la diffusion des cours du troisième trimestre via la Télévision publique et Internet. « Il (ministre de l’Éducation, ndlr) devait d’abord nous consulter pour les cours à distance car nous avons un avis à donner avant de prendre une telle décision », dit-il avant de poursuivre que « malheureusement,  il a pris une décision unilatérale. C’est du « bâclé ! » lance-t-il. Amoura a souligné en outre que diffuser des cours n’est pas une bonne idée. « Ils devraient être des révisions pas des cours ! »,  suggère le président du SATEF.
Concernant la dernière sortie du ministre de l’Éducation et son démenti sur le supposé réaménagement du programme, notre interlocuteur estime que « l’année scolaire est terminée », précisant, à ce titre, que le responsable du secteur a bien fait de prendre en compte l’avis du partenaire social. « Bien sûr que le SATEF acceptera l’invitation du ministre et nous allons lui dire ce que nous pensons de sa manière de faire ! Et aussi lui transmettre nos propositions pour sauver nos élèves », explique-t-il. Dans ce cadre, Amoura indiquera que l’avancement des cours des 1er et 2ème trimestres avoisine les 80%, rassurant ainsi que « l’année scolaire est sauvée ». Par ailleurs le SG du Satef souligne qu’il proposera ceci au ministre, s’il serait invité. « Pour l’examen de 5ème et du BEM, il faut considérer la moyenne des deux premiers trimestres, car à situation exceptionnelle, solutions exceptionnelles », suggère-t-il, contrairement à l’examen du BAC, dit-il, qui a une crédibilité internationale. « Nous proposons de le reporter pour le mois de septembre et bien sûr en assurant des révisions à ces élèves les matinées du mois d’août, tout en prenant en considération l’évaluation continue à concurrence de 20% ou 25% », a conclu Boualem Amoura.

Les assurances de l’Association des parents d’élèves
Pour sa part, Khaled Ahmed, président de l’Association des parents d’élèves a rassuré auparavant les parents d’élèves en indiquant qu’« il n’y a pas lieu de s’affoler, la situation est encore rattrapable ! » Réagissant sur les colonnes du Courrier d’Algérie, après la décision du ministère, de diffuser les cours du troisième trimestre à la Télévision nationale et Internet, Khaled Ahmed a parlé d’une invitation de la tutelle au partenaire social.
« On s’attend cette semaine à une invitation de la part du ministère de l’Éducation pour discuter de cette situation et soumettre nos propositions. Je rassure les parents d’élèves quant à l’année blanche et je leur dis qu’on est ici pour l’intérêt des élèves. C’est une situation mondiale, la priorité est à la santé des citoyens », a-t-il conclu.
Sarah Oubraham

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