Le directeur général de la Caisse nationale des retraites (CNR), Djaafar Abdelli a donné plus de précisions sur les pensions et les primes de retraites rentrant en vigueur dès le mois de mars prochain par effet rétroactif à partir de janvier. Annonçant que le certificat de vie permettant aux administrations de vérifier le non-décès de l’usager, peut être remplacé par une reconnaissance faciale.
Lors de son passage dans l’émission d’Echorouk news, Abdelli a indiqué que les augmentations des retraites annoncées par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, coûtent plus de 147 milliards de DA aux Trésor, et toucheront tous les retraités au mois de mars rétroactivement à partir de janvier. Expliquant dans ce cadre : « Les pensions sont fixées à 15 000 da. Également, des augmentations entre 2000 et 4000 sont prévues pour les retraites de 16 000 et 50 000 » précise le DG. Affirmant que ces mesures visent à améliorer le pouvoir d’achat du citoyen.
Par ailleurs, le même responsable a abordé l’assainissement des dossiers de retraites au niveau de la CNR, et ce conformément aux directives du ministre du Travail, précisant que la durée du traitement des dossiers ne dépassant pas 15 jours, à l’exception de certains dossiers qui demandent une enquête. « auparavant, la cadence d’assainissement prend plus de temps » reconnaît-il. Malheureusement cela nous cause des instances de deux à trois mois pour l’assainissement ». Aujourd’hui « tous les dossiers sont traités en une période maximal d’un mois », affirme-t-il. Notamment en ce qui concerne les retraites transférées d’un mari décédé à sa femme, ayant des petits enfants «nous donnant une priorité à cette catégorie, la CNR le traite en moins de 15 jours » affirme-t-il. Aussi parmi d’autres priorité le responsable cite les employés ayant déposé la démission et se sont retrouvés sans salaire. « Si un employé dépose sa démission, et qu’il se retrouve son revenu du jour au lendemain, le CNR traite en priori son dossier afin qu’il puisse bénéficié d’une retraite » détaille-t-il.
Concernant le renouvèlement des documents, Abdelli a fait savoir que cette étape est nécessaire au CNR, car « nous sommes engagés à conserver les fonds de la Caisse et verser les retraites aux personnes ayant droit » dit-il. Dans ce cadre le DG a cité quelques conditions exigées pour bénéficier d’une retraite, donnant l’exemple de la fille non mariée, il indique : « Cette dernière continue d’obtenir la retraite de son père décédé jusqu’au moment où elle se marie ou bénéficie d’un travail ». Cependant et afin d’éviter d’attribuer des retraites pour ceux qui ne le méritent pas, la CNR passe à des enquêtes sur ces cas à travers la vérification des listes de la CNR et celles de la CNAS ainsi que dans le registre national de l’état civil. « Une fois affilié à la CNAS, CASNOS ou changement d’état civil le bénéficiaire sera privé de la retraite », précise le même responsable.
Au passage, l’invité de Chorouk News, a invité les adhérents de la CNR à installer l’application « Retraite DZ », qui présente plusieurs service retraités évitant le déplacement. Tel le renouvèlement des documents. « Aujourd’hui le retraité n’a pas plus besoin de se déplacer à la caisse ou nous envoyer des courriers, notamment en ce qui concerne le certificat de vie, il est possible de le faire depuis la maison, en activant la reconnaissance faciale de son téléphone».
Rappelant que le privé ne respecte pas les modalités de la loi du travail qui exige la déclaration de l’employé au niveau de la CNAS et un Smig fixé par l’État à 20 000 DA, car même actuellement certaines entreprises relevant de ce secteur continuent d’attribuer l’ancien Smig au travailleurs et parfois moins, soit 15 000 DA. Cette situation nous laisse s’interroger sur le rôle du ministère du Travail et les syndicats ? Qui ne réagissent pas pour défendre les droits des employés. Tout cela impacte sur la CNR qui a enregistré un important déficit structurel en 2022, affectant ses soldes, et enregistrant une augmentation des dépenses de 09%, par rapport à de maigres revenus estimés à 03%, ce qui a conduit à l’intervention du trésor public, cette année, pour réduire le déficit budgétaire à 376 milliards de DZD.
Sarah Oubraham