Le ministère des Ressources en eau a gelé tous les avantages accordés aux cadres supérieurs, qui refusaient de prendre leur retraite après avoir atteint l’âge de 60 ans. Ceci, alors qu’il a été décidé de rendre la retraite obligatoire pour les employés ayant atteint l’âge de 65 ans, dans le cadre d’un plan de rationalisation des dépenses. En effet, alors que des citoyens subissent de plein fouet la chute du pouvoir d’achat causée par la hausse des prix, des cadres et des responsables dépassant les 60 ans refusent de prendre leurs retraites et profitent des privilèges de l’État. Cette culture est présente dans plusieurs secteurs et entreprises publics, bloquant ainsi le recrutement des jeunes en quête d’emploi. Un état de fait qui a poussé le MRE à prendre la bonne mesure qui devrait se généraliser dans les entreprises et administrations du secteur public. Dans ce contexte, et selon plusieurs sources concordantes, le premier responsable du secteur, Karim Hosni, a donné il y a quelques semaines une instruction urgente à toutes les institutions et organes dépendant de son département, pour ne citer que l’Algérienne des eaux (ADE), la Seaal, l’Office national de l’assainissement (ONA) et l’Agence national des barrages et transferts (ANBT), dans le but de rationaliser les dépenses et de prendre un certain nombre de mesures au profit des cadres dépassant les 60 ans. Selon les détails de cette directive, les responsables du secteur sont instruits de contraindre le personnel et les employés qui ont atteint l’âge de 65 ans de prendre la retraite, afin de créer des opportunités d’emploi aux nouveaux diplômés universitaires dans les institutions. Il a été décidé également de geler tous les avantages qui leur étaient accordés, tels que les voitures de service, les subventions et les primes qu’ils recevaient. Autrement, les plus tenaces à leurs postes percevraient désormais leurs salaires réguliers sans subventions et ni primes, avec la restitution des logements de fonction. Cette mesure, selon les mêmes sources, s’inscrit dans le cadre de la rationalisation des dépenses des institutions du secteur, compte tenu du rétrécissement des finances publiques. Conséquence, cette décision a provoqué un séisme parmi les cadres concernés par la retraite, alors que les ouvriers et employés l’ont saluée, notamment les jeunes.
Sarah Oubraham