La similitude entre le combat anti colonialiste du peuple algérien victorieux et la lutte du peuple palestinien, concrétisée par la résistance armée à Ghaza et en Cisjordanie face à l’occupant sioniste, a été mise en exergue par la députée européenne Rima Hassan dans un post éloquent sur son compte tweeter.
Elle a écrit son message avant l’opération de piraterie terroriste menée lundi matin par l’armée sioniste pour saisir le navire Madeleene et kidnapper les 12 militants internationaux qui étaient à son bord, dont Rima Hassan, première députée européenne française d’origine palestinienne, qui a lancé le «Groupe d’action pour la Palestine» suite à l’agression contre Ghaza; Greta Thunberg, militante écologiste suédoise, connue pour son engagement dans la lutte contre le changement climatique, et l’acteur irlandais Liam Cunningham. « Quand ils procéderont à notre arrestation je les regarderai comme Larbi Ben M’Hidi a regardé les colonisateurs de sa terre : sereine, assurée de la libération de la Palestine. Ils sont les occupants de cette terre, nous sommes ses racines », a-t-elle écrit. Rima Hassan a conclu son tweet par la célèbre sentence de Ben M’hidi: « Jetez la révolution dans la rue, le peuple s’en emparera ». Le navire « Madeleene », qui a appareillé de Sicile, dans le sud de l’Italie, au début du mois, pour briser le blocus israélien de Ghaza et acheminer l’aide humanitaire à la population, a été attaqué en mer, de même que les militants à son bord. Le navire était encerclé par des canonnières de l’armée sioniste, tandis que des drones le survolaient à basse altitude. La coalition “Flottille de la liberté” a lancé un appel urgent à la mobilisation, réclamant la libération des personnes retenues et la levée du blocus imposé à Ghaza. Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens, a dénoncé une “violation flagrante du droit international maritime”, exigeant que Londres et les autorités européennes interviennent pour obtenir la libération immédiate de l’équipage. En s’attaquant au navire Madeleene, l’entité sioniste confirme ce que tout le monde sait : sa volonté de maintenir le blocus qu’elle a établi depuis près de 100 jours consécutifs, par la fermeture délibérée de tous les points de passage, pour empêcher plus de 55 000 camions d’aide d’atteindre les familles concernées, et par la restriction du travail de dizaines d’institutions et d’organisations des Nations unies œuvrant dans le domaine de l’aide humanitaire. L’acte de piraterie sioniste contre le navire Madeleene prouve incidemment la complicité de la « Fondation humanitaire de Ghaza » dans le crime de génocide commis par l’entité sioniste. Le Bureau des médias du gouvernement à Ghaza a déclaré dans un communiqué que « les faits confirment que cette fondation n’est rien d’autre qu’une façade de propagande pour l’armée d’occupation israélienne, dirigée par des officiers et des recrues américains et israéliens venus de l’extérieur de la bande de Ghaza ; elle opère grâce à un financement direct du gouvernement américain et en coordination opérationnelle sur le terrain avec l’armée israélienne, qui commet un crime de génocide contre plus de 2,4 millions de Palestiniens dans la bande de Ghaza.» Des preuves sur le terrain ont démontré qu’en seulement deux semaines d’opérations, ses équipes, opérant sous la supervision des forces d’occupation, ont causé la mort de plus de 130 civils par des tirs directs alors qu’ils tentaient d’accéder à des colis alimentaires à des « points de distribution ».
L’impunité doit cesser
Les pratiques de l’armée sioniste constituent de véritables crimes punissables par le droit international. Mais, pour cela, le bouclier de l’impunité dont jouit l’entité sioniste doit tomber, comme l’a affirmé mercredi à New York, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, après l’échec du Conseil de sécurité à d’adopter un projet de résolution en faveur d’un cessez-le-feu à Ghaza, à cause du véto américain. Amar Bendjama a rappelé, en outre, une déclaration du président Abdelmadjid Tebboune qui a affirmé que « l’Algérie n’abandonnera pas la Palestine. Nous nous sommes tenus à ses côtés dans sa douleur et nous nous dresserons avec elle lorsqu’elle renaîtra ».
M’hamed Rebah
