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Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur français, aujourd’hui, à Alger : La coopération religieuse en toile de fond

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Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Le Roux, arrive aujourd’hui à Alger pour une visite de travail. Ce voyage intervient suite à son invitation par le ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. C’est ce qu’a indiqué l’ambassade de France dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction.
Au cours de cette visite, Bruno Le Roux aura des entretiens avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et celui des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa. Le séjour en Algérie du ministre français est une suite à donner aux déplacements effectués auparavant par son prédécesseur, Bernard Cazeneuve, à Alger. Notamment, en décembre 2014 et en avril 2016. Côté algérien, Noureddine Bedoui s’est rendu dans la capitale française les 9 et 10 novembre derniers. Outre une visite qui s’inscrit globalement dans la consolidation des relations privilégiées entre l’Algérie et la France, dans les domaines de la sécurité intérieure, la protection civile et la gestion administrative et territoriale, tel qu’indiqué par la partie française, Bruno Le Roux entend relancer le débat autour des questions religieuses et du culte musulman dans son pays. Ceci, à plus forte raison qu’il sera reçu en audience par Mohamed Aïssa. En effet, le dossier est d’autant plus sensible qu’il en appelle à des discussions sérieuses et sereines entre les gouvernements des deux pays. D’où, l’importance accordée par les deux ministres aux questions du culte de par l’importance de la communauté musulmane algérienne établie dans l’Hexagone. Du côté des autorités algériennes, l’on se rappelle de l’appel pressant, lancé début septembre dernier, par Mohamed Aïssa, aux imams et mourchidate, délégués en France pour représenter leur pays. Cette mission qui consiste en le «rétablissement de l’image de l’islam», comme rôle à mener dans les mosquées françaises, semble une priorité absolue pour les autorités algériennes. C’est le cas de le dire, puisque certains adeptes de l’extrémisme religieux n’hésitent pas à profiter du principe de liberté de culte pour «souiller» l’image de l’islam, dont l’Algérie se dit toujours «fière» de se placer au juste milieu. À rappeler qu’en ce sens, cette délégation d’imams est en formation au niveau d’une quinzaine d’universités françaises. Ce message va aussi dans le sens d’éviter les amalgames dans l’interprétation de l’islam. À cet égard, la position de l’Algérie prône la séparation entre les pratiques en respect total avec les préceptes de la religion musulmane, d’un côté, et les dérives engendrées par une instrumentalisation de l’islam à des fins inavouées. Ce sont donc là autant de questions sur lesquelles, Mohamed Aïssa et Bruno Le Roux devraient mettre l’accent à même de trouver les solutions qui arrangent les deux pays, en termes des pratiques religieuses. Par ailleurs, le ministre français est attendu pour prendre part au lancement d’un projet portant jumelage européen d’appui au renforcement des capacités des services de la Protection civile algérienne. Un projet confié à la France et à l’Espagne, précise le communiqué de l’ambassade française.
Farid Guellil

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