Si l’on se fie aux déclarations du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le sort des 4000 véhicules importés par des concessionnaires et qui sont bloqués depuis plus de deux mois au niveau du port de Jijel, va connaître son épilogue dans les quelques jours à venir.
Tout en rassurant les opérateurs quant au dénouement de cette affaire, dans un contexte marqué non moins par une crise prévalant dans ce secteur, Bouchouareb affirme qu’il ne s’agit que d’une opération de gel, en attendant de mener la procédure de leur libération, comme l’a-t-il souligné, avant-hier, au Conseil de la nation. Intervenant à la chambre haute du Parlement à l’occasion de l’adoption du projet de loi régissant le commerce extérieur, le même ministre explique son propos. Pour lui, la situation des véhicules importés avant le 14 avril dernier, soit la date de l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges, sera débloquée après l’application de la procédure y afférente. Il s’agit selon le responsable du secteur industriel et non pas «commercial», comme d’aucuns l’auraient confondu, d’appliquer tel ou tel mécanisme selon le cas, pour chacun des deux modes de paiements, que ce soit la lettre de crédit ou bien la remise documentaire, a-t-il précisé. En effet, le renforcement de l’arsenal juridique pour encadrer un secteur jugé anarchique, a créé la polémique parmi les concessionnaires et a plongé l’activité dans ce qui semble à une crise. Bouchouareb affirme par ailleurs que ce nombre ne représente qu’une infime partie des véhicules qui sont en cours de règlement à l’heure actuelle, en rappelant qu’il s’agit d’une commande des pouvoirs publics, faite avant la mise en application des nouveaux cahiers des charges. Le membre de l’exécutif national a souligné, aussi, que cette situation est inévitable et représente une période de transition, avant l’application définitive de la nouvelle réglementation régissant l’activité qui est en cours. En revenant à la loi adoptée par le Sénat, obligeant les concessionnaires à recourir à une licence avant toute opération de commerce extérieur, Bouchouareb a indiqué qu’il s’attelle aux côtés du ministre du Commerce sur les mécanismes de mise en œuvre de ces licences. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le gouvernement a plafonné les importations du véhicule neuf à 400 000 unités par an. Cette mesure vise à réduire la facture de l’importation automobile. Elle s’élève à six milliards de dollars/an et elle représente 9% du volume global des importations.
F. Guellil
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