Une vingtaine d’agriculteurs de la wilaya de Blida ont bénéficié, jeudi, d’engrais biologiques et écologiques, produits dans le cadre d’un projet algéro-canadien visant le développement du secteur agricole national et la consécration de la sécurité alimentaire. Selon Wissam Aït Ouamar, chercheuse participante à ce projet, dont l’encadrement est assuré par l’université Saad Dahleb de Blida, « 20 agriculteurs de la wilaya ont bénéficié d’engrais biologiques, produits à partir de mycorhizes endémiques, à l’occasion de la Journée nationale de vulgarisation agricole, dans le cadre de la première phase de mise en œuvre d’une convention signée entre l’université et la chambre d’agriculture locale ». Elle a ajouté que la 2eme phase de ce projet, visant l’ »amélioration de la production agricole aux plans qualité et quantité », englobera un nombre supplémentaire d’exploitation agricoles « suivant la disponibilité des engrais écologiques, dont la production nécessite une période d’au moins six mois ». Ce même projet, visant la promotion d’une agriculture durable, notamment au niveau des régions sahariennes et des zones arides et semi arides, sera « bientôt étendu à la wilaya de Biskra », a-t-elle signalé. Toujours selon Wissam Ait Ouamar, ces engrais biologiques, produits à partir de mycorhizes endémiques, ont la particularité d’assurer à la plante « une meilleure résistance contre la sécheresse et les maladies cryptogamiques, entre autres ». Elle a, aussi, cité parmi les autres avantages de ces engrais écologiques, leur contribution à l’amélioration de la qualité des récoltes et du relèvement de leur rendement, parallèlement à l’économie des eaux d’irrigation et la préservation des caractéristiques naturelles des produits agricoles et partant la santé du citoyen. Le Pr. Ali Ouabed, chef du projet, a affirmé, pour sa part, la « réussite de cette expérience en laboratoire ». Il a fait part d’une hausse de l’ordre de 40 à 60% enregistrée (en laboratoire) dans la production de la pomme de terre, des fèves et des haricots, comparativement à celle obtenue avec des engrais chimiques. Il a, aussi, assuré la possibilité d’exploitation de ces engrais pour tous les produits agricoles, à l’exception du brocoli, les choux, le chou-fleur, la betterave, les épinards, le radis et le navet. De nombreux agriculteurs bénéficiaires de ces engrais biologiques ont exprimé leur « souhait pour la réussite de cette nouvelle expérience », notamment en l’ »absence des eaux d’irrigation, qui impacte négativement sur la qualité et le volume de la production », ont-ils déploré. À noter que l’université Saad Dahleb de Blida a signé, en 2019, une convention de coopération avec un partenaire canadien, en vue de la production d’engrais écologiques pour les terres agricoles. La première étape de ce projet a été consacrée au développement de ces engrais, durant deux ans, tandis que les deux prochaines années seront consacrées à leur expérimentation sur le terrain.