L’éradication du marché «Guessab», plus grand espace du commerce informel à Blida, est tributaire d’une solution alternative au profit des vendeurs y activant estimés à près de 500, a déclaré mardi, à l’APS la chargée du service de la concurrence et des pratiques commerciales auprès de la direction du commerce de la wilaya.
«Actuellement, il n’est pas possible d’éradiquer ce marché anarchique mitoyen au stade Tchaker, et source de revenus pour des centaines de jeunes, sans leur proposer une alternative», a assuré Mme Ouahchia Fatima Mansour. Elle a souligné l’impératif de l’engagement de démarches, avec l’implication de tous les acteurs concernés, dont les services de sécurité et ceux de la wilaya, en vue de trouver une solution à ce problème, que la direction du commerce de la wilaya «ne peut pas prendre en charge à elle seule» , vu notamment, a-t-elle ajouté, que les agents de contrôle de sa direction «n’ont pas d’autorité sur les vendeurs informels y activant, car non détenteurs de la qualité de commerçant», a t-elle expliqué. À noter qu’une majorité des marchés de proximité réalisés dans la wilaya se trouvent dans des zones non urbaines (isolées). Un motif cité par la responsable comme étant à l’origine du refus exprimé par les commerçants pour y travailler, «vu que le consommateur habitant des zones urbaines préfère s’approvisionner prés de chez lui», a-t-elle précisé. La wilaya compte au moins 343 locaux commerciaux, repartis sur de nombreux marchés de proximité, dont 37 seulement ont trouvé preneurs, étant situés dans des zones urbaines, a-t-elle déploré. À l’origine de la réalisation de ces marchés en dehors des zones d’habitations, la responsable a cité un déficit en foncier urbain constructible, ayant, selon elle, «acculé les autorités concernées à aller chercher des assiettes le plus prés possible de la ville». Aussi, a-t-elle fait part de l’engagement, par sa direction, au cours des dernières années, d’importantes campagnes pour l’éradication du commerce informel, qui se poursuivent à ce jour. Mme Mansour, qui n’a pas manqué de souligner l’attachement des citoyens à ce type d’espaces commerciaux situés en majorité dans les grandes villes de la wilaya, à l’instar des marchés «Baz Dzaïr», «Souk Laâreb» et «Laâyachi» du chef-lieu de wilaya, ou encore ceux de Boufarik et Larbaâ, a plaidé pour une implication de ces mêmes citoyens dans leur éradication. Il s’agit pour elle, «d’espaces dénués des moindres conditions d’hygiène nécessaires pour protéger la santé des citoyens», a elle soutenu, citant, entre autres l’impossibilité pour le consommateur de vérifier la date de péremption des produits exposés au niveau de ces marchés, ou encore leur origine. «Ces marchés informels sont l’endroit idéal pour écouler toutes sortes de produits d’origine inconnue ou périmés, constituant un véritable danger pour la santé publique», a-t-elle ajouté, ceci d’autant plus que le consommateur est dans l’impossibilité de poursuivre en justice un vendeur informel, en cas de préjudice, car celui-ci (vendeur) est toujours en déplacement.