Plus de 3,5 millions de personnes sont désormais déplacées en Birmanie, soit 1,5 million de plus qu’il y a un an, selon l’ONU, qui met en garde contre l’aggravation de la crise humanitaire dans le pays.
Un conflit, qui touche désormais la plupart des régions du pays, « a forcé les habitants à fuir leur maison et abandonné leurs moyens de subsistance en nombre record », a indiqué, le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), dans un communiqué. « Au 16 décembre, on estime que plus de 3,5 millions de personnes — plus de 6% de la population totale de 57 millions — à travers la Birmanie sont désormais déplacées, dont environ un tiers d’enfants », a-t-il ajouté. « Cela marque une augmentation sidérante de près de 1,5 million de personnes déplacées par rapport à il y a un an ».
Décrivant les « intenses combats » ayant marqué les derniers jours de 2024, incluant bombardements aériens et attaques par drones dans plusieurs régions, l’ONU s’inquiète des perspectives « sombres » pour l’année qui commence. « Les Birmans font face à une crise humanitaire sans précédent alimentée par l’escalade du conflit, les catastrophes, les épidémies, la contamination généralisée par les munitions non explosées et les mines, et l’effondrement économique ». Dans ces conditions, l’ONU estime que 19,9 millions d’habitants, soit plus d’un tiers de la population, dont 6,3 millions d’enfants, auront besoin d’aide humanitaire en 2025. Mais dans un contexte de sous-financement chronique, Ocha a lancé un appel aux dons de 1,1 milliard de dollars pour aider en priorité 5,5 millions de ces personnes.
R. I.