De nouvelles coupures de billets de banque, et probablement de pièces de monnaie, vont être mises en circulation à partir du début de l’année prochaine. C’est ce qu’a annoncé hier, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, lors d’une séance du Conseil de la nation consacrée au projet de loi portant règlement budgétaire de 2018. Sans aller dans le détail, le premier argentier du pays nous renvoie à début juillet passé, lorsque la Banque d’Algérie a révélé publiquement la nouvelle coupure du billet
2 000 dinars et la nouvelle pièce de 200 DA. Une cérémonie lors de laquelle le Premier ministre Djerad avait fait part de l’intention du gouvernement d’adopter de nouveaux billets de banque. Dans un premier temps, ce projet a une vision symbolique, comme on pouvait le constater, par exemple, sur la coupure de
2 000 DA. Preuve en est, les figures de la Guerre de libération ont été imprimées sur ce billet, ainsi porté à l’effigie des six historiques qui ont déclenché la Révolution du 1er novembre 1954. Il y a aussi le côté esthétique, connaissant l’état d’usure avancée des billets en circulation. Dans le fond, cette opération appelée à être généralisée pour toutes les coupures des billets et les pièces en dinar vise un objectif d’importance économique. Autrement, elle ouvrira la voie grande ouverte à la bancarisation de l’argent du circuit informel. Dieu seul sait que la masse hors circuit bancaire est importante et que les pouvoirs publics n’arrivaient pas à en évaluer la valeur. C’est-à-dire, cette opération permettra d’aspirer cette masse par le moyen d’échange des billets usagés contre les nouvelles coupures.
F. Guellil
