Conformément aux dispositions de l’article 111 de la Constitution, le bilan d’action du gouvernement allant de septembre 2021 à août 2022, a été présenté hier par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, en session plénière devant les députés, sous la présidence du président de l’APN, Ibrahim Boughali. Avant de répondre aux préoccupations soulevées par les représentants du parlement, et abordant l’impact de la pandémie du Covid-19, les bouleversements causés par la guerre en Ukraine, ainsi que la crise économique mondiale caractérisée par une inflation galopante, le PM a procédé à l’évaluation relative à la concrétisation des travaux entrepris dans les différents secteurs, ainsi que le bilan des réalisations du gouvernement depuis l’approbation de son plan de travail en septembre 2021. Dans son allocution, le Premier ministre a déclaré d’emblée qu’« en dépit de la situation difficile qu’a traversée le pays en raison des répercussions de l’environnement économique et géopolitique à l’échelle internationale, la détermination du gouvernement à honorer ses engagements pour la mise en œuvre de son Plan d’action puisé des 54 engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas été ébranlée ». Tout en affirmant que l’action du gouvernement s’est articulée essentiellement autour de la poursuite des réformes politiques et institutionnelles profondes, Benabderrahmane a précisé que cette initiative visait à favoriser l’avènement d’une société civile dynamique et engagée. Sur la liberté de la presse et de la réunion, il a fait part des conditions idoines pour des médias libres et responsables. Sans faire abstraction de la sécurité des biens et des personnes, il a cité entre autres l’élaboration de la stratégie nationale relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers. Benabderrahmane a abordé également les initiatives prises par l’Etat dans la lutte contre la corruption, la gestion des risques et des catastrophes, ainsi que les avancées concrètes dans le domaine de la numérisation.
Quatre milliards USD de ventes Hors-Hydrocarbures à fin août
S’agissant des exportations hors hydrocarbures, le PM a fait part de la hausse sensible de 42%, passant de 2,61 Mds USD fin août 2021, à près de 4 Mds USD fin août 2022. Concernant la balance commerciale, toujours selon le ministre, elle a enregistré un excédent de près de 14 Mds USD, contre un déficit de 862 millions USD durant la même période de 2021. Abordant la situation financière, le Premier ministre a affirmé que le gouvernement a axé ses efforts en 2021 sur le maintien de la stabilité des principaux indicateurs macro-économiques, et la réduction des déséquilibres internes et externes. À ce propos, les recettes budgétaires au titre de l’exercice 2021 ont enregistré une hausse de +15,5%, et les dépenses budgétaires de + 7,6%, a-t-il indiqué. 5 000 milliardS de da de traNSFertS Sociaux Selon les chiffres présentés par le chef du gouvernement, et concernant le budget annuel alloué aux transferts sociaux, il a annoncé qu’il dépassait les 5000 milliards de dinars, soulignant que ce montant comprenait les transferts sociaux directs et indirects, ainsi que la valeur des dépenses fiscales, atteignant au cours des deux dernières années, une moyenne annuelle de 440 milliards de dinars. Dans ce contexte, Benabderrahmane a mentionné la mesure prise par le gouvernement, par arrêté du président de la République, d’exonérer de l’impôt sur le revenu brut, toutes les personnes percevant un salaire n’excédant pas 30.000 dinars par mois, dans le but d’augmenter les pouvoirs d’achat. Une mesure qui selon son rapport, a touché plus de 5 millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, avec des dépenses fiscales dépassant 84 milliards de dinars par an.
Neuf millions de bénéficiaires de la réduction de l’IRG
Par ailleurs, dans le cadre de la loi de finances de 2022, Aïmène Benabderrahmane a ajouté que le gouvernement a effectué une réduction du taux d’imposition sur le revenu global (IRG), avançant par-là que cette mesure a touché plus de 9 millions de personnes, avec des dépenses fiscales estimées à plus de 195 milliards de dinars. D’autre part, le gouvernement s’est efforcé de renforcer le stock national de céréales en apportant un important soutien financier à l’Office national des métiers des céréales, qui a dépassé les 900 milliards de DA au cours des années 2021 et 2022. Des efforts s’inscrivant dans une « vision proactive », et conformément aux directives du président de la République, qui stipulent la nécessité de constituer un stock stratégique de denrées alimentaires, notamment de blé, pour faire face à la situation des marchés internationaux.
Synthèse Hamid Si Ahmed