Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a affirmé, depuis Washington où il représente le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au Sommet américano-africain, que les choses ont changé pour le climat des affaires en Algérie.
Autrement, a-t-il déclaré, notre pays est devenu « une véritable destination des investissements grâce aux réformes concrétisées par le gouvernement», réitérant la détermination de l’État à « protéger les investisseurs et réunir toutes les conditions pour la réussite des investissements ». Lors d’une rencontre, à Washington, avec des hommes d’affaires américains en marge de sa participation aux travaux de la première journée du Sommet américano-africain, Benabderrahmane a mis en avant le nouveau cadre juridique et organisationnel qui consacre, des principes importants en particulier la liberté d’investir et accorde à tout un chacun la liberté totale du choix de l’investissement dans le cadre de la transparence et de l’égalité dans le traitement des investissements. Indiquant que la loi sur l’investissement reflète « la détermination de l’État à protéger l’investisseur et à réunir toutes les conditions de réussite de l’investissement ».
3,1 milliards USD d’échanges commerciaux
À cette occasion, le Premier ministre s’est félicité de cette rencontre « importante » qui témoigne de « la volonté commune des deux parties, algérienne et américaine, de promouvoir le partenariat bilatéral et de développer la coopération dans divers domaines », estimant que ces rencontres « interviennent en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour renforcer les relations et la coopération avec les partenaires de l’Algérie, en particulier les États-Unis d’Amérique, avec lesquels l’Algérie partage une volonté politique commune à exploiter pour revaloriser le contenu économique des relations entre les deux pays », a-t-il dit. L’Algérie « aspire à exploiter toutes les opportunités d’intégration entre les économies des deux pays, à augmenter le volume des investissements sur la base du principe gagnant-gagnant, et à accroître et diversifier les échanges commerciaux », a-t-il souligné. Cette rencontre, ajoute-t-il, intervient dans une conjoncture marquée par « une grande dynamique qui caractérise les relations bilatérales, notamment à travers l’organisation des mécanismes de coopération bilatérale, en particulier la 7e session du Conseil gouvernemental algéro-américain du commerce et de l’investissement, dont les conclusions et les recommandations importantes doivent être mises en œuvre suivant un calendrier précis ». Et de rappeler que l’Algérie « est le 3e partenaire commercial des États-Unis en Afrique, d’autant que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’est élevé, au cours des neuf (9) premiers mois de l’année en cours, à 3,1 milliards USD, soit une augmentation significative par rapport à l’année précédente ». Concernant l’investissement, le Premier ministre a souligné que la présence américaine sur le marché algérien « demeure en deçà des potentialités des deux pays et des opportunités d’investissement qu’offre le marché algérien ». Au cours des 20 dernières années, les investissements américains arrivent en bas du classement en termes de valeur et de nombre de projets et du nombre de postes d’emploi créés, a relevé Benabderrahmane. Il a évoqué, à ce titre, les différentes mesures incitatives et avantages qu’offre le climat de l’investissement en Algérie tels que les coûts réduits de la production et de l’énergie et la main d’œuvre qualifiée, auxquels s’ajoutent les infrastructures de base de transport multimodal.
L’Algérie veut une véritable industrie
Benabderrahmane a mis en avant « l’intérêt majeur qu’accorde l’Algérie pour réaliser l’intégration régionale» et encourager les investissements contribuant à la diversification de l’économie nationale et des exportations hors hydrocarbures ». Affirmant que « plusieurs opportunités peuvent être exploitées dans ce secteur à travers la création de PME, de micro-entreprises et de start-up, outre le domaine de l’industrie automobile dans lequel l’Algérie projette d’asseoir une véritable industrie en tenant compte des conditions de sa réussite, dont le taux d’intégration, le transfert de technologies et le développement de la sous-traitance ». Et de rappeler l’intérêt particulier qu’accorde l’Algérie aux secteurs de l’habitat, du tourisme, de l’industrie pharmaceutique, de la pêche et de l’aquaculture. Au terme de son allocution, le Premier ministre s’est dit convaincu que « les contacts établis entre les hommes d’affaires des deux pays et les opérateurs économiques algériens et américains et l’appui des gouvernements des deux pays sont à même de réaliser un véritable bond qualitatif auquel nous aspirons en vue de promouvoir le partenariat entre l’Algérie et les États-Unis ».
Pour un taux de croissance à deux chiffres
Répondant aux questions des hommes d’affaires américains, Benabderrahmane a souligné que l’Algérie a réussi à réaliser un taux de croissance de 4,9%, les appelant à « l’accompagnement des efforts du gouvernement en vue d’atteindre l’objectif d’un taux de croissance à deux chiffres ». Il a également rappelé l’amélioration du climat des affaires en Algérie, « un fait confirmé par les différentes institutions financières internationales », réaffirmant que les principaux objectifs du gouvernement consistent à la réalisation de « la sécurité sanitaire, alimentaire et énergétique ». Le Premier ministre a mis l’accent sur la place de choix qu’occupe actuellement l’Algérie dans « la réalisation de la sécurité énergétique pour l’Europe», et son appui aux investissements prometteurs en Afrique, étant une grande porte sur le continent pour les marchés internationaux.
Sarah O.